décidément, c'est une bonne journée!!! momo vient de m'envoyer, un article hilarant...c'est tout simplement géniale!!!! l'expression "we ride we ride until the day we die". prend tout son sens à Nouakchott... allez bonne lecture à tous, et c'est promis, c'est la fin de la journée...
Cherchez pas dans vos dicos, ce mot n’existe pas, enfin n’existe pas jusqu’ à présent, car je compte bien sur ce blog pour qu’il entre dans le vocabulaire nouakchottois. Alors il est temps que je m’explique : a Nouakchott, il est souvent nécessaire d’avoir une voiture pour avoir une vie sentimentale disons normale. Sans voiture, les choses deviennent difficiles car le prince charmant, qui montait à cheval dans les histoires, doit monter une voiture à Nouakchott. On fait tout avec une voiture, on la monte (dans le sens normal du terme), on fait monter dedans (toujours dans le bon sens du terme), on se balade avec, on l’arrête pour discuter (toujours dedans), on l’arrête parfois pour aller au delà de la discussion… Mais cette dernière fonctionnalité mérite un blog a part, la flexibilité des sièges de la voiture n’a jamais été autant testée qu’à Nouakchott.
Faut pas que je sorte du sujet ! Je disais donc que la voiture est un élément central, si ce n’est pas le centre de la vie « sentimentale » à Nouakchott. Si l’habit ne fait pas le moine ailleurs, la voiture fait le séducteur à Nouakchott. La beauté, la tchatche, la réplique, la douceur, le charme.. Tout ça s’efface devant le salon d’un dernier cri allemand ou japonais… Mélanger la fraicheur d’un climatiseur en été avec une music douce diffusée par un super lecteur CD intégré, avec un salon en cuir et aucune fille ne pourra résister au charme quelque soit la personne au volant.
Maintenant, le degré du « charme » dépend fortement de la marque du véhicule (on appelle ça « el Markoub » dans le jargon local), d’où le titre premier car il y plusieurs niveaux de véhicules et surtout de conducteurs :
1) Il y a les sans-vehicules mais qui se débrouillent pour en emprunter au père, frère, cousin ami que la nature à gâté avec un véhicule. L’emprunteur, on va l’appeler comme ça, doit être rapide et efficace, il ne peut pas se permettre d’avoir de rendez-vous pour le lendemain. Lui c’est toujours « chérie, il faut que je te vois tout de suite !! », il a deux ennemis, le temps qui lui est compté, et le téléphone qui peut sonner à tout moment avec au bout du fil le proprio de la bagnole (le cauchemar quoi !!). C’est aussi quelqu’un d’infidèle aussi bien avec les filles qu’avec les voitures. Il est souvent déconcentré car la foutue boite de vitesse ne fonctionne pas comme celle de la voiture d’hier, donc il faut s’adapter ce qui exige de la concentration, en même temps il faut convaincre la bien-aimée de l’attachement qu’il accorde à la voir ce soir et pas demain, surtout pas la semaine prochaine.
2) il y a la classe moyenne c’est la majorité, ça va des petites Corolla coupée (« rgueyig ma7zemhe » si quelqu’un peut traduire, ça sera gentil !!!) qui a un problème fondamentale en Mauritanie, il n’y a que deux portes et comme Mademoiselle est toujours accompagnée, le gars est obligé de commencer à pousser le siège pour que l’amie – ou les amies – accède a la place arrière. Ensuite il y a les Mercedes 190 – qui mérite un écrit a part -, ce sont des voitures puissantes, résistantes et plutôt agréables. Le problème, et c’est un grand problème, ce que notre Don Juan local est toujours pris pour un conducteur de Taxi ce qui le met hors de lui, lui qui a pris une bonne douche, avec un joli parfum, une belle musique, se faire traiter de taximane, c’est terrible pour lui. En plus tous les piétons sur le bord de la route éprouvent un malin plaisir a lui faire des signes pour s’arrêter alors qu’il vient juste d’entamer une discussion vachement romantique avec sa dulcinée. Alors en général, on monte en grade le jour où on change sa Mercedes 190 pour une Toyota Carina. J’ai un ami proche qui a fait l’expérience, et selon ses statistiques propres, le nombre de conquêtes a fait un bond respectable. La Carina est par définition la voiture de la classe moyenne. Elle n’est pas excessivement chère comparée a d’autres voitures, la maintenance est raisonnable, les pièces existent et surtout, surtout, les filles ne sont pas très découragées par son aspect, elle montent dedans sans trop de problème. Bien entendu le succès de Carinéens dépend de beaucoup de paramètres ;
- Le quartier : autant le Carinéen est un séducteur désiré dans les quartiers périphériques, autant il se fait jeter souvent a Tevragh Zeina (concurrence des X5 oblige),
- L’heure de la balade : le Carinéen rode en général à partir de 22h pour récupérer les « rejetées des heures tardives ». Avez-vous remarqué le nombre de Carina à la sortie des mariages ? C’est énorme en général, et comme les filles cherchent juste à être déposées, le Carinéen rode pour « attraper la copine de demain »
D’autres variantes de la Carina existe : il s’agit de la Toyota « Avensis », des Mercedes « Elegance », etc. ce n’est plus le niveau moyen, carinéen quoi, mais ce n’est pas encore les grosses cylindrées. Le gars de cette catégorie est un éternel frustré : il pense toujours qu’avec un peu d’argent de plus, il aurait changé de catégorie donc sa cote aurait connu une certaine hausse.
3) Les « golden Boys » : Vous savez que les golden boys sont les jeunes beaux, riches qui bossent aux Alentours de Wall Street (la bourse de New York). En Mauritanie, ce n’est pas trop différent, à part la beauté et la richesse, nos Golden Boys (GB) travaillent eux aussi dans les bourses, mais ce sont les bourses de voitures qui poussent comme des champignons à Nouakchott. Le principe est simple, le gars en général doit être tiré à « 4 épingles », et faire le tour de la ville (pas toute la ville, juste les coins ou un acheteur potentiel peut se trouver)… C’est agréable comme boulot me dira-t-on, eh beh oui !! Ces sont des GB quand même ! Sauf qu’en général le GB profite de l’occasion pour faire de petites virées romantiques du coté de Terjit ou la route de Nouadhibou. Leur succès dépend en général de la situation du marché automobile... ! C’est con, en Mauritanie, même le marché d’importation d’automobile influe sur la « situation sentimentale du pays »
4) Dernière catégorie, je commence a être longo et je vais arrêter c’est promis ! C’est les nantis. Je vous en donne une définition très personnelle « le nanti est un homme pouvant disposer d’un véhicule coûtant plus de 7.000.000 millions d’ouguiyas pendant une durée de plus d’un mois ». Cette catégorie englobe les hommes d’affaires, les jeunes heritiers, les hauts fonctionnaires, etc. Leur cote sur le marché est toujours a la hausse et eux ils le savent alors ils jouent les durs a cuir… En général, ils font des tours l’après-midi du coté du Stade olympique ou le palais de Congrès en roulant a 10 a l’heure (ils sont pas pressés), avec un téléphone a l’oreille (le gars est vraiment busy) et le pied gauche bien posé sur le haut du tableau de bord (pour montrer que la boite est automatique)…
Je m’arrete ici, et bien entendu je suis loin, très loin, d’être exhaustif mais c’était tout simplement pour vous donner une idée de l’importance du véhicule, qui après tout n’est qu’un objet, dans les relations homme-femme en Mauritanie.
Un ami m’a raconté cette anecdote « un groupe de jeunes filles discutent de tout et de rien, de la vie, de Nouakchott, bref une discussion toute banale. Une fois n’est pas coutume (sic !) elles abordent le sujet du mariage et les critères de choix des hommes. Une des filles présentes leur dit, moi j’en ai marre, je vais juste me marier, m’en fous de l’argent, m’en fous des postes, je vais juste quelqu’un que j’aime, que j’apprécie… même avec une Avensis »
En gros, moi je « solde », « tout doit disparaître » sauf que le prix n’est pas encore a la portée du premier carinéen venu.
Faut pas que je sorte du sujet ! Je disais donc que la voiture est un élément central, si ce n’est pas le centre de la vie « sentimentale » à Nouakchott. Si l’habit ne fait pas le moine ailleurs, la voiture fait le séducteur à Nouakchott. La beauté, la tchatche, la réplique, la douceur, le charme.. Tout ça s’efface devant le salon d’un dernier cri allemand ou japonais… Mélanger la fraicheur d’un climatiseur en été avec une music douce diffusée par un super lecteur CD intégré, avec un salon en cuir et aucune fille ne pourra résister au charme quelque soit la personne au volant.
Maintenant, le degré du « charme » dépend fortement de la marque du véhicule (on appelle ça « el Markoub » dans le jargon local), d’où le titre premier car il y plusieurs niveaux de véhicules et surtout de conducteurs :
1) Il y a les sans-vehicules mais qui se débrouillent pour en emprunter au père, frère, cousin ami que la nature à gâté avec un véhicule. L’emprunteur, on va l’appeler comme ça, doit être rapide et efficace, il ne peut pas se permettre d’avoir de rendez-vous pour le lendemain. Lui c’est toujours « chérie, il faut que je te vois tout de suite !! », il a deux ennemis, le temps qui lui est compté, et le téléphone qui peut sonner à tout moment avec au bout du fil le proprio de la bagnole (le cauchemar quoi !!). C’est aussi quelqu’un d’infidèle aussi bien avec les filles qu’avec les voitures. Il est souvent déconcentré car la foutue boite de vitesse ne fonctionne pas comme celle de la voiture d’hier, donc il faut s’adapter ce qui exige de la concentration, en même temps il faut convaincre la bien-aimée de l’attachement qu’il accorde à la voir ce soir et pas demain, surtout pas la semaine prochaine.
2) il y a la classe moyenne c’est la majorité, ça va des petites Corolla coupée (« rgueyig ma7zemhe » si quelqu’un peut traduire, ça sera gentil !!!) qui a un problème fondamentale en Mauritanie, il n’y a que deux portes et comme Mademoiselle est toujours accompagnée, le gars est obligé de commencer à pousser le siège pour que l’amie – ou les amies – accède a la place arrière. Ensuite il y a les Mercedes 190 – qui mérite un écrit a part -, ce sont des voitures puissantes, résistantes et plutôt agréables. Le problème, et c’est un grand problème, ce que notre Don Juan local est toujours pris pour un conducteur de Taxi ce qui le met hors de lui, lui qui a pris une bonne douche, avec un joli parfum, une belle musique, se faire traiter de taximane, c’est terrible pour lui. En plus tous les piétons sur le bord de la route éprouvent un malin plaisir a lui faire des signes pour s’arrêter alors qu’il vient juste d’entamer une discussion vachement romantique avec sa dulcinée. Alors en général, on monte en grade le jour où on change sa Mercedes 190 pour une Toyota Carina. J’ai un ami proche qui a fait l’expérience, et selon ses statistiques propres, le nombre de conquêtes a fait un bond respectable. La Carina est par définition la voiture de la classe moyenne. Elle n’est pas excessivement chère comparée a d’autres voitures, la maintenance est raisonnable, les pièces existent et surtout, surtout, les filles ne sont pas très découragées par son aspect, elle montent dedans sans trop de problème. Bien entendu le succès de Carinéens dépend de beaucoup de paramètres ;
- Le quartier : autant le Carinéen est un séducteur désiré dans les quartiers périphériques, autant il se fait jeter souvent a Tevragh Zeina (concurrence des X5 oblige),
- L’heure de la balade : le Carinéen rode en général à partir de 22h pour récupérer les « rejetées des heures tardives ». Avez-vous remarqué le nombre de Carina à la sortie des mariages ? C’est énorme en général, et comme les filles cherchent juste à être déposées, le Carinéen rode pour « attraper la copine de demain »
D’autres variantes de la Carina existe : il s’agit de la Toyota « Avensis », des Mercedes « Elegance », etc. ce n’est plus le niveau moyen, carinéen quoi, mais ce n’est pas encore les grosses cylindrées. Le gars de cette catégorie est un éternel frustré : il pense toujours qu’avec un peu d’argent de plus, il aurait changé de catégorie donc sa cote aurait connu une certaine hausse.
3) Les « golden Boys » : Vous savez que les golden boys sont les jeunes beaux, riches qui bossent aux Alentours de Wall Street (la bourse de New York). En Mauritanie, ce n’est pas trop différent, à part la beauté et la richesse, nos Golden Boys (GB) travaillent eux aussi dans les bourses, mais ce sont les bourses de voitures qui poussent comme des champignons à Nouakchott. Le principe est simple, le gars en général doit être tiré à « 4 épingles », et faire le tour de la ville (pas toute la ville, juste les coins ou un acheteur potentiel peut se trouver)… C’est agréable comme boulot me dira-t-on, eh beh oui !! Ces sont des GB quand même ! Sauf qu’en général le GB profite de l’occasion pour faire de petites virées romantiques du coté de Terjit ou la route de Nouadhibou. Leur succès dépend en général de la situation du marché automobile... ! C’est con, en Mauritanie, même le marché d’importation d’automobile influe sur la « situation sentimentale du pays »
4) Dernière catégorie, je commence a être longo et je vais arrêter c’est promis ! C’est les nantis. Je vous en donne une définition très personnelle « le nanti est un homme pouvant disposer d’un véhicule coûtant plus de 7.000.000 millions d’ouguiyas pendant une durée de plus d’un mois ». Cette catégorie englobe les hommes d’affaires, les jeunes heritiers, les hauts fonctionnaires, etc. Leur cote sur le marché est toujours a la hausse et eux ils le savent alors ils jouent les durs a cuir… En général, ils font des tours l’après-midi du coté du Stade olympique ou le palais de Congrès en roulant a 10 a l’heure (ils sont pas pressés), avec un téléphone a l’oreille (le gars est vraiment busy) et le pied gauche bien posé sur le haut du tableau de bord (pour montrer que la boite est automatique)…
Je m’arrete ici, et bien entendu je suis loin, très loin, d’être exhaustif mais c’était tout simplement pour vous donner une idée de l’importance du véhicule, qui après tout n’est qu’un objet, dans les relations homme-femme en Mauritanie.
Un ami m’a raconté cette anecdote « un groupe de jeunes filles discutent de tout et de rien, de la vie, de Nouakchott, bref une discussion toute banale. Une fois n’est pas coutume (sic !) elles abordent le sujet du mariage et les critères de choix des hommes. Une des filles présentes leur dit, moi j’en ai marre, je vais juste me marier, m’en fous de l’argent, m’en fous des postes, je vais juste quelqu’un que j’aime, que j’apprécie… même avec une Avensis »
En gros, moi je « solde », « tout doit disparaître » sauf que le prix n’est pas encore a la portée du premier carinéen venu.
momo
18 commentaires:
moi j'ai une renault donc je suis pas sortable. C'est triste et pourtant on ne me l'a pas offerte, je l'ai paye durement. je suis certaimenent dans la categorie Iron boys!
Il a dit:
"la flexibilité des sièges de la voiture n’a jamais été autant testée qu’à Nouakchott"
j'en ris encore et au moins pour cela, les japonais doivent nous remercier pour cette pub.
Alioune
moij'ai pas de voiture. donc je suis dans la merde
mort de rire La go :)
Moi j'ai une Toyota 4x4, je peut donc drague Houda ou n'importe qu'elle fille de NKTT.
ano 23:32
Houda est la patronne du blog, tiens toi a carreaux sinon tu es gentiment vire.
Alioune
asiktou yalimkhazia !
Moi je vais exiger que mon mari échange sa voiture 4X4 contre une Carina. Comme ça, si ça le chante de draguer des filles, elle l'enverrons paitre.
Heureusement qu'il ne consulte pas l'Internet! Mais surtout ne lui dites pas, Hein?
mon mec a une mercedes élégance, ouf d'après momo ça veut dire que je suis moyenement "mcha3ech3a"!
en mauritanie la vie parait tout droit sortie de la 4ème dimension!
Moi j'adore mon mec! avec ou sans bagnole je l'aime je l'aime je l'aime!!
Eh oui! Il y'a encore des mauresques qui savent aimer!
Imaginez un peu les filles de la keba. Elles ont portant leurs amours, leurs passions et le soir derriere les baraques de leur parents, elles recoivent leurs copains. S'ensuit alors des discussions, des boutades, des rires (et parfois un paquet de lait pour la dulcinee). Ils sont heureux,loin des carina et des 4x4 .
Alioune
C'est ce que je disais Alioune,
Pas besoin de bagnole pour vivre the perfect love!
Qu'il est beau le temps où on se contentait d'attendre la dulcinée au coin de la rue ou à la boutique du coin et si c'est sa soeur ou son frère qui sortent, on envoie avec eux un mot (le plus souvent un code)
Nous n'avions pas besoin de voiture et encore moins de téléphone portable.
Nous faisions juste des promenades à pieds et si l'on se retrouve dans un coin sombre, on vole un baiser ou une caresse, mais ça avait un goût... je ne peux vous dire...
anonyme regrettant la période des rendez vous au coin de la boutique..
c'est vrai que c'était géniale, les hommes se sufisaient de peu, 5 min volé ( nahi nechri bouch men coca), les femmes aussi ( fallait leur acheter le fameux bouch coca qui coutait 20 ou 30 UM), et on faisait un petite ballade à pied....oh lalalala que de souvenirs agréables,...
mais les choses ont changé, les hommes sont devenus plus exigents...et les femmes aussi...c'ets bien dommage d'ailleurs. j'ai tujours trouvé ca très romantique, le coup du petit mot envoyé avec le boy, la petite soeur....aujourdhui, on saute...les étapes, plus rien ne nous satisfait...
entouma tak4bou 3la rouskoum
coucou
MERCI MOMO LES SONT MATERIALISTE TJS
mkini vhamet pour quoi ma mère ne laisse jamai mon père acheter un bagnole nav3a hiya 3andha jeep ou houwa 190 ou wetetha mat5alih yarkaabha ou lat5alih ichangi watou merci pour les informations
vraiment ça m'a dilaté la rate cet article , j'en ris encore hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
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