mardi 31 juillet 2007

Coutume destructrice…victime des traditions…

Une amie a partagé avec moi son histoire…je ne la remercierai jamais assez pour cette confiance, pour ce courage d’enfin parler des choses qui font mal, des blessures qui n’en finissent pas de la faire saigner…voici l’histoire de mon amie, voici l’histoire de tellement de femmes mauritaniennes, voici peut être votre histoire mesdemoiselles…

« A l’âge de 20 ans, je me suis trouvée mariée avec un homme, un cousin que je n’aimais pas. Pourtant, il etait charmant et etait assez aise financièrement pour m’offrir une vie confortable.
J’étais en deuxième année à l’université, et tout ce qui m’intéressait a l’époque c’etait tous sauf les études… Je rêvais bien sur, comme toute fille a cet age, de l’amour fou, du prince charmant, avec qui je passerais le reste de ma vie avec beaucoup d’amour, de bonheur, d’entente totale et de complicité. Je rêvais de vivre, de voyager, de m’amuser… bref de m’épanouir.

Il était frère musulman, ce qui est, je l’avoue haut et fort pour moi une qualité. J’admire ces hommes pour qui la religion a toujours une place importante. Pourtant, je n’ai jamais ressenti que nous étions proches, ni dans les ambitions, ni dans l’esprit. Je suis quelqu’un qui croit que chaque jour qui se lève est un don de Dieu, qu’il faut le vivre pleinement. Et lui, il ne vivait que pour une chose, l’attente de la vie de l’au-delà.

Je suis assez tolérante pour saisir et m’adapter au mode de vie de chacun, cependant je crois fort que j’ai le droit de choisir le mode de vie qui me convient. Lui semblait toujours être sur que son mode de vie devait être le mien, comme si, me marier voulait dire forcément que je devais devenir ce qu’il voulait que je devienne, que je devais comme par miracle devenir la femme dont lui il rêvait..et surtout que cette transformation devait me ravir, puisqu’elle satisfaisait mon mari !!

Ce mariage a duré un an, une année pendant lequel, je ne cessais de penser à cette personne que j’ai rencontre trois mois avant mon mariage, ...c’etait le coup de foudre comme on dit. Bien sur, ma famille n’en savait rien, j’avais rencontré l’homme que je pensais être l’homme de ma vie, j’étais amoureuse et je devais abandonner tout ça parce que « ould 3ami raved hemi » parce que se marier avec un cousin est vu ici comme une chance incroyable. Même mes amies qui me connaissaient disaient « yemi lahi ichedek ould 3amek, idor icha3che3k, idor ye7tarmek,… » Toutes m’enviaient quelque part…

Je vivais l’enfer en silence…d’un côté mon amour perdu, de l’autre, l’homme avec qui soi disant je devais construire un foyer, une vie, et pour qui je n’éprouvais que des sentiments de respect et un minimum d’affection. Je n’ai cessé de demander le divorce, mais de manière toujours difficile, parce que je n’avais rien à lui reprocher, à part le fait qu’il n’était pas l’homme que j’avais choisi !! Ma famille, ma mère et mes sœurs ne comprenaient pas « ane echyave e3lih »…

La soirée de mes noces etait horrible, vous imaginez ! Je me revois en train de pleurer dans cette ambiance de joie et de bonheur… des larmes que beaucoup pensaient être des larmes de crocodiles...bien au contraire!! se retrouver dans une chambre qui est sensée être une chambre nuptiale, avoir la peur au ventre…face à cet inconnu, qui a légalement le droit de violer mon intimité, ma virginité. J’ai esquivé comme j’ai pu ce moment, cet instant…Dieu sait à quel point j’ai essayé d’éviter que sa peau touche la mienne...c’était peine perdue bien sur, puisque légalement, devant Dieu et les hommes, il m’avait choisi comme épouse…il avait donc le droit de me posséder…l’empêcher de le faire est un pêché…j’étais complètement perdue et déroutée, mais vue que ma cause était désespérée, je finis par céder et par le laisser faire…le plaisir qu’il semblait prendre me dégoutais, parce que ce n’était absolument pas un plaisir partagé…je me disais…Alors c’est ça faire l’amour…mais c’est horrible !!!

J’étais livrée à un homme qui voyait la femme comme un objet qui lui appartient comme un jouet, un objet voilée, à servir au foyer, à distraire ses besoins que je me permets de qualifier de bestiaux. Une femme ninja. Il m’a demandé de porter le « khimar », a noter que je suis déjà issue d’une famille conservatrice, mais jamais au point de devenir une femme ninja : j’étais psychologiquement paralyse tout simplement parce que personne ne semblait comprendre dans ce pays mes peurs et mon mal. Il fallait se montrer heureuse même si je ne l’étais pas, il fallait pleurer en silence et surtout loin des yeux. De toute façon personne ne se doute qu’une femme peut verser des larmes pour un homme qui n’est pas son mari légal.

Ce qui est bizarre c’est que les hommes subissent parfois les mêmes pressions, mais cela ne les engage a rien...si un homme épouse sa cousine, il fait plaisir à ses parents, à côté, il sort de gauche a droite comme on dit ici, il drague ici et la selon ses envies et ses besoins. En bref, il arrive toujours à trouver son compte et a s’épanouir sans que ce mariage cousinal ne lui pose de problème. Même si il est vu comme un chebib metba3rass c’est tout point. C’est totalement autre chose pour la fille.
Est ce juste ? Non et je ne pense pas que qui ce soit puisse dire le contraire.

J’en suis arrivée au point d’en avoir ras le bol de la vie, puis j’ai fini par me rendre compte qu’on ne vit qu’une fois et que le bonheur s’acquiert. J’ai divorcé et j’ai fini par obtenir ma liberté de femme, au moins celle de pouvoir choisir l’homme de ma vie. J’ai depuis vécu beaucoup de bons et mauvais passages, des saisons chaudes et des averses…mais au moins je sais que c’est moi qui les ait choisi et croyez moi il n’y a rien de mieux.

Tout ça pour dire, les filles, ne vous précipitez pas…ne soyez pas obnubilées par l’idée de se marier et de se marier a tout prix, parce que cette société nous l’impose. N’oubliez pas qu’au bout du compte, c’est une « gessme ». Ayez donc le courage et la patience de contribuer à la tournure que prendra votre destin. Ne vous mariez que par choix, par amour, avec une personne avec laquelle vous pensez pouvoir vivre…ne vous mariez pas pour votre famille ou pour votre tribu...au final c’est vous qui payez le prix fort...Que votre choix soit bon ou mauvais, au moins vous pourrez l’assumer. Faites en sorte de pouvoir vous couchez chaque soir en disant, mariées ou pas, que le choix est le votre, que votre destin est le votre, que c’est votre vie, vos ambitions, vos personnalités, votre histoire et vos rêves…..pas ceux de vos familles ou de vos tribus…

J’espère que les femmes et les hommes qui liront ce posting comprendront la portée du message de mon amie…

Merci

lundi 30 juillet 2007

ALLO ??

Lecteur,

Une fois n’est pas coutume, je pensais à toi, en sirotant mon Fanta (excellent pour la ligne maureskienne, vous savez cette ligne très circulaire…lol), sous ce climat frisquet pour un mois de jullet, presqu’inquiétant (Al gore, ente vem, si tu nous écoutes, c’est de la pub kadou bonix). Je voulais donc partager avec toi, si tu le veux bien lecteur (si tu ne veux pas, fais au moins semblant…tu es mauritanien(ne), faire semblant est un truc que tu sais tellement bien faire !! lol) quelques unes de mes pensées.
Et oui, tu serais étonné d’apprendre, qu’aussi bizarre que cela puisse te paraître, je pense…mon cerveau est en perpétuel activité, comme en ébullition,…bon j’avoue ces pensées ne volent pas toujours très haut intellectuellement…par exemple, je pense à cette fille qui me parlait hier et qui avait du violet sur les paupières (pas naturellement bien sur, c’était du maquillage..et prière de garder tes allusions de lesbiennage au placard)…est ce qu’elle a fait exprès de mettre cette couleur, ou est ce que le violet dans son subconscient ou son vécu a une signification particulière…je pense à ce qu’elle m’a raconté, ou plutôt à ce qu’elle m’a dit en dehors des mots…je pense aussi à ce que doit faire ou penser Ben Laden à ce moment précis…je pense à mes ongles, un vrai dilemme, je me demande si je devrais les couper, car quand ils poussent ils sont tous tordus, mais j’ai toujours rêver d’avoir des ongles longs..ca fait femme fatale ( lol)…je me demande aussi qui a inventé les classeurs..et pourquoi son invention ne porte pas son nom (il s’appelait pas jean Eric classeur quand même…), je me demande si un jour les palestiniens et les israéliens arriveront à arrêter de s’entretuer pour un petit lopin de terre, qui ne doit d’ailleurs appartenir à personne ( je sens que ce blog va continuer à enerver les arabistes et les islamistes !!) et cela avant qu’il ne reste plus personne sur ce territoire…enfin tout ca pour dire lecteur que ceux qui croyaient que houdasilvia était barjo n’ont encore rien vu !!

Revenons à nos em3iz du jour, je m’interrogeais su un des ustensiles les plus importants de notre cuisine matérialiste à savoir le téléphone.
Grâce à la contribution de momo (voir le problème carinéen), nous avons un peu parlé de l’importance de la voiture dans la vie sentimentale du mauritanien et de la mauritanienne. Restons dans le matériel, le superficiel, le faux, mais le très important…puisque le sujet du jour est…le téléphone !!
On en a un, deux ou même trois et on en a eu des dizaines, le téléphone est devenu un outil de communication privilégié mais aussi un outil de séduction, un outil de tssobi (faire genre), le must du must…ce qui explique que les boutiques vendant les portables poussent comme entourje en Mauritanie…
Il est tout de même très intéressant d’observer la place incroyable qu’a pris ce petit engin dans nos vies. Arrivé sur la planète Mauritanie, il y a une dizaine d’années, il est inconcevable désormais pour quelque nouakchottois qu’il soit, quelque soit le degré de richesse de ne possèder un de ces gadgets.

Allo, 3allo, allooo, aalo sont quelques une des expressions les plus communément utilisées lorsqu’on décroche son portable. En même temps tout un vocabulaire lié à l’usage du téléphone s’est développé en hassaniya, en voici quelques termes importants : telefoun plus que hatef (version arabe), Bortable, Touchat (touches), Rizoo (le réseau), Vibleur (vibreur), Sounari (sonnerie), Silence (mode silencieux), Messajat (messages, textos), Bip, bipini, bipeytak, ou encore bepeytak ( la nuance est dans la prononciation) c’est le sport préféré de certaines personnes…lol…, Etcomposi, Emaski ragmou, Kredi, Piss, sim, abonema (carte sim)...certains de ces termes ont même pris des connotations sexuelles ou physiques en tout cas comme etrépondi (désir, ma teyt enrépondi veut dire dans le langage des mauresques ne plus ressentir d'envie) ou rézo ( maregni rézo veut dire, je ne flirt pas en ce moment ou quelque chose comme ça...)
C’est tout ce qui me vient à l’esprit pour l’instant comme expressions, mais Dieu sait qu’il y en trois tonnes !

Plus que la sémantique téléphonique, je suis fascinée par la place de cet appareil dans nos vies sentimentales. Toute histoire commence par un échange de numéros, « e6elbni ragmi, a36ani ragmou, 6ala3li ragmou » représente le début de toute relation. Par la suite, les coups de téléphone doivent se succeder et se ressembler. Le damoiseau doit téléphoner plusieurs fois par jour, afin de faire comprendre à la jeune fille qu’il est vraiment intéressé par sa personne (wé, wé...Enfin c’est ce qui doit être compris). Les coups de fils sont désormais accompagnés, colorés de messages écrits, vous savez, le plus souvent ce sont tous ces textos pseudo poétiques qui circulent à Nouakchott du genre « si le soleil ne se lève pas, je saurais que ton cœur ne m’aime plus (j’invente la…)… » Ou des petits vers en hassaniya.
En réalité, le téléphone a rendu la vie des couples plus faciles, puisqu’ils apprennent à se connaître, peuvent parler plus longtemps (les temps de rencontres étant en temps normals très courts)…mais il a aussi rendu les infidélités tellement plus faciles…et le mensonge tellement plus simples….au téléphone, on peut jouer un rôle, faire penser que l’on est quelqu’un d’autre, un ou une autre qui semble t il plairait plus à la personne au bout du fil…on en revient à l’hypocrisie. Les filles disent « gabedhalou elwethaga ou dhak nou3 » et les hommes disent « ella ra3ini howne nowkel edmag ha, bel 7erve »…

Certaines fois, le téléphone peut devenir un outil de libido assez important…non, je parle sérieusement lecteur…effectivement, certains hommes ou femmes jouent au téléphone rose, en faisant virer la discussion par le biais de question du genre « enti echlabbsse comment tu es habillé là…tu es seul dans ta chambre… » Enfin chacun son truc…mais à défaut de flirts allongés, on se caresse, s'aime virtuellement ( c'est pareil pour internet mais ce sera le sujet d'un prochain posting!!).

Avec l’arrivée des téléphones à camera intégrée, beaucoup de changement ont eu lieu. D’abord, les photos circulent grâce au Bluetooth, les vidéos également (notamment celles d’ébats, et je n’ai pas dit sexuels forcement) les nouakchottois s’échangent tous ces enregistrements qui nourrissent de vitamine T (tla7li7, vitamine plus que vitale au mauritanien) nos corps avides.
On s’échange les vidéos mais entre filles, on s’échange aussi les numéros des hommes les plus en vus…à qui on fera croire à une erreur (allo, dhak mahou flan…ah..ewe esma7li…dhak essa menhou...Genre !! lol) pour entamer une conversation qui aboutira peut être a un rendez vous da7miss, le jeune monsieur mecha3cha3 n’est souvent pas dupe du petit jeu, mais y trouve son compte également...

L’utilité du téléphone n’est donc plus à prouver. Pour autant, l’appareil lui-même est un signe d’appartenance sociale et d'aisance financière. Même les enfants de Nouakchott connaissent les marques de téléphones et les différents modèles!! Pas n’importe qui n’entre dans le cercle très fermé des N (N séries de Nokia, ce sont les téléphones derniers cris qui coutent de 100 à 200 000 UM)…et puis le monsieur peut être vilain comme un pou, ennuyeux comme la pluie, triste comme les pierres, si il dit allo dans un N76, il devient tout de suite super intéressant. Les hommes ayant compris cette donne, en jouent au mieux. Comme les voitures, ils s’arrangent pour sortir leurs meilleurs habits téléphoniques quand ils circulent de manière désabusés mais intéressés dans les rues de la capitale.
Pareil du côté du sexe que certains appellent à tort le sexe faible. Les filles raffolent des téléphones derniers modèles. C’est à en avoir le tournis, puisque chaque mois apparaît un nouveau téléphone qui devient un must. Même les filles n’ayant pas les moyens s’arrangeront d’une manière (emprunt, crédit chez le vendeur) ou d’une autre (petite heure avec un vieux pervers) pour avoir le téléphone machin. C’est comme on dit ici « gader men edhouhour…vlane essa telefounehe zeyne, yemi evalne ravede samsung dernier modele, .. ».
quand on dit "telefounou 3adiye, telefounou ella kedha", on reproche en quelque sorte à un damoiseau de ne pas être au niveau...au niveau téléphonique en tout cas!!
les hommes sont également jugés sur la durée de leurs crédits. pour être mecha3cha3, il faut que le crédit permettent une conversation téléphonique d'environ une demi heure sinon plus...yemi ekredi ma yeng6a3...temeyt erred em3a ille esbe7...prouve bien que l'élu appartient à une certaine classe sociale. son crédit...mais aussi celui qu'il achète " egratali kart 5 000 , mech3acha3 ye weylou".
grâce au téléphone, les filles peuvent jouer au super star, en refusant de décrocher ( alors qu'elles en crèvent d'envie), puis rappeler une demi heure plus tard pour dire " telventli, kent wa7le". les filles ont même élaborer des stratégies basées sur le téléphone pour soi disant attirer les hommes dans leurs filets...des stratégies qui restent à prouver mais qui semblent porter leurs fruits certaines fois...
le téléphone permet également à tous ces hommes ou femmes mariés de programmer leurs escapades de trahison, les programmer pour ne pas se faire repérer,...parce qu'au téléphone on peut s'appeler mohamed, Ahmed, Salem alors qu'en fait on s'appelle Sidi, on peut parler avec fatma mint mohamed qui s'appelle en réalité mariem mint ahmed salem ( ce sont des noms totalement fictifs, avant qu'on ne dise que je suis devenue une x ould y....) et faire ce qu'on a faire, ni vu ni connu! et de dire en partant "endor entelvenlek"....

Le téléphone devient donc un appareil sociale et sentimentale plus qu’autre chose.il permet aux nouakchottois de garder cette apparence de citoyens lambdas, presqu’innocents car le vice dans toutes ces déclinaisons n’est qu’à un coup de fil près…
merci
Mariem




mercredi 25 juillet 2007

bienvenue à...moi !

Cher lecteur,

Au programme aujourd’hui…et bien je ne sais pas encore, nous verrons ce qui viendra de mon petit cerveau (on ne peut pas tout avoir un beau corps et un grand cerveau…). Je vous avoue que ce n’est pas facile d’écrire après houdasilvia…c’est même un peu effrayant, mais qui ne tente rien n’a rien donc allez au boulot !!

Assise devant ma feuille je me posais une question : la Mauritanie est elle tombée sur la tête ? Et réponse j’ai trouvé…non, la Mauritanie n’est pas tombée sur la tête, ce sont ses habitants (les mauritaniens donc, je précise parce qu’on ne sait jamais des fois que toi lecteur tu aurais des doutes) qui sont un peu fada (ce qui fait leur charme d’ailleurs).

Je discutais avec un ami (homme...Je continue à faire de précisions, je ne te connais pas assez lecteur et je veux que tu me comprennes) et celui-ci m’a tenu les propos suivants : en gros je résume, son idée est la suivante, il se sederr ( tu verbe se sederiser, être un adepte de la sederance quoi) autant qu’il peut, avec autant de femmes qu’il peut séduire ( et qu’il peut satisfaire, mais sur ce sujet là, je reste sceptique !), jusqu’à ce qu’il ressente le besoin de se marier et ce jour la, il ira épouser une cousine urbaine ou rurale, innocente selon lui, et vierge et pure.
J’ai écouté cet ami me sortir des arguments pour expliquer ou appuyer cette position, de moi je fricote à gauche à droite (de bas en haut également) et le jour ou je voudrais me marier, c’est ment 3ami ou rien.

Lecteur, trouves tu ça normal….d’abord d’épouser une femme que l’on ne connaît pas, juste parce qu’elle est réputée être une fille sage…encore pire, trouves tu ca normale de sortir avec 101 filles (comme les 101 dalmatiens) sans jamais envisager d’épouser l’une d’entre elles.
Je sais que tous les hommes ne sont pas comme ça lecteur, et que certains se marient avec leur petites amies de longues durées et que certains sont honnêtes. Mais dire qu’au 21eme siècle, un homme même un seul (et il n’est pas le seul) pense toujours comme ça, c’est un peu inquiétant.

En fait, les femmes sont autant à blâmer que les hommes…elles aussi, s’amusent à sortir avec tout ce qui bouge (et qui est sortable…contrairement aux hommes, nous avons quand même des critères de sortabilité : richesse, voiture, importance et profit…) et le jour ou elles rencontrent un cousin, abracadabra, elles se transforment automatiquement en sainte nitouche, qui est offusquée quand il lui demande de sortir, qui ne peut sortir le voir toute seule et qui ne peut surtout pas le laisser la toucher !… c’est drôle, l’homme prend au piège d’autres filles auxquelles il ment, et lui est pris au piège par sa cousine, qui elle aussi lui ment…n’est ce pas extraordinaire lecteur, l’hypocrisie dans la société maure…

On dirait que c’est inné chez nous. Je pense même que les bébés mauritaniens, dans leurs langues incompréhensibles se mentent entre eux. On dirait que être un ould ou une mint implique forcément que tu saches mentir, faire genre, jouer la comédie.

Ne dis tu pas lecteur merhebbe à quelqu’un en murmurant deux secondes après le départ de cette personne « assel etfou », ne fais tu pas croire à ton boss que le dossier elvoulani wavi wavi, alors que tu n’as même pas commencer…ne dis tu pas aux filles que tu dragues quand elles t’appellent que justement tu comptais les appeler et que vraiment que elgouloub tetera a…. ne fais tu pas croire à tous tes copains que tu es épanoui sexuellement que les filles t’adorent, alors que le dernier bon moment que tu as passé t’as couté 3000 UM. Ne fais tu pas croire à celui qui t’a prêté de l’argent la semaine dernière que tu as voyagé…ne fais tu pas croire à ta dulcinée que tu vas l’épouser, alors que « emkhala6 e3lihe 20 » et que tu ne penses qu’à flirter avec elle, ne fais tu pas croire que tu es super occupé avec ton père ou frère à ta petite amie quand elle te demande de passer la voir et qu’en fait tu es avec une autre fille…

Et toi lectrice, ne t’inventes tu des mères et des tantes qui viennent de débarquer pour raccrocher à la tête d’un homme qui te fatigue, ne crées tu pas des mariages des invitations pour demander de l’argent à un homme, ne te fais tu pas passer pour l’innocence même alors que tu crèves d’envie d’être embrasser, ne dis tu pas cent fois non, alors que dans ta tête, tu penses 1000 fois oui ! ne dis tu pas arrête alors que tu penses « encore »…ne dis tu pas à tes parents que le prof de machin t’a retenu jusqu’à 19h alors que tu te faisais tripoter (agréablement) par le monsieur du moment, ne te fais pas tu passer pour une fille jalouse et possessive afin de « etkhazi ebwa7d » alors qu’en vérité tu t’en fiche comme de l’an 26….

Pourquoi faisons nous croire des choses qui ne sont pas vraies…lecteur nous ne pouvons pas tous être des mythomanes malades (la mythomanie étant une maladie)…il y a forcément une autre raison…je pense que c’est un peu notre éducation de mentir pour faire plaisir…il y aussi le fait que le voleur de biens publics, le budgétivore et le menteur sont ici riches et célèbres,…alors on essaye d’être comme eux, on essaye aussi de faire plaisir à tout le monde pour mériter sa réputation de rajel met3adel ou de emra weni bihe…..

Mais j’attends ici tes réponses lecteur….pourquoi tant de bluff…..pourquoi tant de masques….pour si peu de vérités…

Lecteur, ne me juges pas sur ce premier court écrit…il s’agissait juste de faire connaissance avec toi et le monde internet. Les prochains postings seront plus virulents et plus pertinents, sois en sur !


Mariem B.

goodbye my lovers...

ce n'est qu'un aurevoir mes frères....

je suis dans le regret de vous informer de mon départ...prématuré...oui, mais nécessaire ( j'ai mes raisons que la raison ne connait pas).

je ne m'éterniserai pas sur des aurevoirs larmoyants ( de mon côté en tout cas) car je sais que je laisse ce blog entre de bonnes mains, des mains douces, féminines, intelligentes, sensuelles, et talentueuses.

est ce que je prends des vacances..en quelque sorte, c'est la bonne période en tout cas, guetna et les pluies qui débutent un peu partout, le vent frais et marin de Nouadhibou....je ne sais pas encore...

continuez à nous lire, tous les jours, Mariem ( une littéraire, une journaliste et une grande dame tout simplement par la taille comme par l'esprit) Mauritanian Psycho ( une chose extraordinaire, une extraterrestre débarquée d'une autre planète, mais tellement drôle et sincère) d'autres de mes amies, tous ces lecteurs et lectrices qui m'envoient leurs écrits continueront à animer le blog, à en faire un lieu ou on réfléchit, ou on rit, ou on discute, ou on partage, ou on s'exprime....

je continuerai, de loin, a suivre l'histoire de ce bébé blog...qui a grandi vite...et qui j'espère un jour sera à même de s'élever contre tous les maux et les vices qui rongent notre société.

merci à tous pour tout.....

houdasilvia

ceux qui veulent, peuvent continuer à m'emailer sur ma boite houdasilvia@yahoo.fr
peuvent le faire ...pour les postings, envoyez les à mint_b_mariem@yahoo.fr ....

ps: vous inquiétez pas, on continuera à parler sexual healing ( marvin gaye pour les incultes), amour, relations sur le blog....je fais à 200% confiance à mes amies....le changement ne sera qu'au niveau du style d'écriture ( et encore...), les préoccupations, les sujets, les analyses restant les mêmes....

mardi 24 juillet 2007

Le problème Carinéen !!

décidément, c'est une bonne journée!!! momo vient de m'envoyer, un article hilarant...c'est tout simplement géniale!!!! l'expression "we ride we ride until the day we die". prend tout son sens à Nouakchott... allez bonne lecture à tous, et c'est promis, c'est la fin de la journée...
Cherchez pas dans vos dicos, ce mot n’existe pas, enfin n’existe pas jusqu’ à présent, car je compte bien sur ce blog pour qu’il entre dans le vocabulaire nouakchottois. Alors il est temps que je m’explique : a Nouakchott, il est souvent nécessaire d’avoir une voiture pour avoir une vie sentimentale disons normale. Sans voiture, les choses deviennent difficiles car le prince charmant, qui montait à cheval dans les histoires, doit monter une voiture à Nouakchott. On fait tout avec une voiture, on la monte (dans le sens normal du terme), on fait monter dedans (toujours dans le bon sens du terme), on se balade avec, on l’arrête pour discuter (toujours dedans), on l’arrête parfois pour aller au delà de la discussion… Mais cette dernière fonctionnalité mérite un blog a part, la flexibilité des sièges de la voiture n’a jamais été autant testée qu’à Nouakchott.

Faut pas que je sorte du sujet ! Je disais donc que la voiture est un élément central, si ce n’est pas le centre de la vie « sentimentale » à Nouakchott. Si l’habit ne fait pas le moine ailleurs, la voiture fait le séducteur à Nouakchott. La beauté, la tchatche, la réplique, la douceur, le charme.. Tout ça s’efface devant le salon d’un dernier cri allemand ou japonais… Mélanger la fraicheur d’un climatiseur en été avec une music douce diffusée par un super lecteur CD intégré, avec un salon en cuir et aucune fille ne pourra résister au charme quelque soit la personne au volant.

Maintenant, le degré du « charme » dépend fortement de la marque du véhicule (on appelle ça « el Markoub » dans le jargon local), d’où le titre premier car il y plusieurs niveaux de véhicules et surtout de conducteurs :

1) Il y a les sans-vehicules mais qui se débrouillent pour en emprunter au père, frère, cousin ami que la nature à gâté avec un véhicule. L’emprunteur, on va l’appeler comme ça, doit être rapide et efficace, il ne peut pas se permettre d’avoir de rendez-vous pour le lendemain. Lui c’est toujours « chérie, il faut que je te vois tout de suite !! », il a deux ennemis, le temps qui lui est compté, et le téléphone qui peut sonner à tout moment avec au bout du fil le proprio de la bagnole (le cauchemar quoi !!). C’est aussi quelqu’un d’infidèle aussi bien avec les filles qu’avec les voitures. Il est souvent déconcentré car la foutue boite de vitesse ne fonctionne pas comme celle de la voiture d’hier, donc il faut s’adapter ce qui exige de la concentration, en même temps il faut convaincre la bien-aimée de l’attachement qu’il accorde à la voir ce soir et pas demain, surtout pas la semaine prochaine.

2) il y a la classe moyenne c’est la majorité, ça va des petites Corolla coupée (« rgueyig ma7zemhe » si quelqu’un peut traduire, ça sera gentil !!!) qui a un problème fondamentale en Mauritanie, il n’y a que deux portes et comme Mademoiselle est toujours accompagnée, le gars est obligé de commencer à pousser le siège pour que l’amie – ou les amies – accède a la place arrière. Ensuite il y a les Mercedes 190 – qui mérite un écrit a part -, ce sont des voitures puissantes, résistantes et plutôt agréables. Le problème, et c’est un grand problème, ce que notre Don Juan local est toujours pris pour un conducteur de Taxi ce qui le met hors de lui, lui qui a pris une bonne douche, avec un joli parfum, une belle musique, se faire traiter de taximane, c’est terrible pour lui. En plus tous les piétons sur le bord de la route éprouvent un malin plaisir a lui faire des signes pour s’arrêter alors qu’il vient juste d’entamer une discussion vachement romantique avec sa dulcinée. Alors en général, on monte en grade le jour où on change sa Mercedes 190 pour une Toyota Carina. J’ai un ami proche qui a fait l’expérience, et selon ses statistiques propres, le nombre de conquêtes a fait un bond respectable. La Carina est par définition la voiture de la classe moyenne. Elle n’est pas excessivement chère comparée a d’autres voitures, la maintenance est raisonnable, les pièces existent et surtout, surtout, les filles ne sont pas très découragées par son aspect, elle montent dedans sans trop de problème. Bien entendu le succès de Carinéens dépend de beaucoup de paramètres ;

- Le quartier : autant le Carinéen est un séducteur désiré dans les quartiers périphériques, autant il se fait jeter souvent a Tevragh Zeina (concurrence des X5 oblige),
- L’heure de la balade : le Carinéen rode en général à partir de 22h pour récupérer les « rejetées des heures tardives ». Avez-vous remarqué le nombre de Carina à la sortie des mariages ? C’est énorme en général, et comme les filles cherchent juste à être déposées, le Carinéen rode pour « attraper la copine de demain »


D’autres variantes de la Carina existe : il s’agit de la Toyota « Avensis », des Mercedes « Elegance », etc. ce n’est plus le niveau moyen, carinéen quoi, mais ce n’est pas encore les grosses cylindrées. Le gars de cette catégorie est un éternel frustré : il pense toujours qu’avec un peu d’argent de plus, il aurait changé de catégorie donc sa cote aurait connu une certaine hausse.


3) Les « golden Boys » : Vous savez que les golden boys sont les jeunes beaux, riches qui bossent aux Alentours de Wall Street (la bourse de New York). En Mauritanie, ce n’est pas trop différent, à part la beauté et la richesse, nos Golden Boys (GB) travaillent eux aussi dans les bourses, mais ce sont les bourses de voitures qui poussent comme des champignons à Nouakchott. Le principe est simple, le gars en général doit être tiré à « 4 épingles », et faire le tour de la ville (pas toute la ville, juste les coins ou un acheteur potentiel peut se trouver)… C’est agréable comme boulot me dira-t-on, eh beh oui !! Ces sont des GB quand même ! Sauf qu’en général le GB profite de l’occasion pour faire de petites virées romantiques du coté de Terjit ou la route de Nouadhibou. Leur succès dépend en général de la situation du marché automobile... ! C’est con, en Mauritanie, même le marché d’importation d’automobile influe sur la « situation sentimentale du pays »

4) Dernière catégorie, je commence a être longo et je vais arrêter c’est promis ! C’est les nantis. Je vous en donne une définition très personnelle « le nanti est un homme pouvant disposer d’un véhicule coûtant plus de 7.000.000 millions d’ouguiyas pendant une durée de plus d’un mois ». Cette catégorie englobe les hommes d’affaires, les jeunes heritiers, les hauts fonctionnaires, etc. Leur cote sur le marché est toujours a la hausse et eux ils le savent alors ils jouent les durs a cuir… En général, ils font des tours l’après-midi du coté du Stade olympique ou le palais de Congrès en roulant a 10 a l’heure (ils sont pas pressés), avec un téléphone a l’oreille (le gars est vraiment busy) et le pied gauche bien posé sur le haut du tableau de bord (pour montrer que la boite est automatique)…

Je m’arrete ici, et bien entendu je suis loin, très loin, d’être exhaustif mais c’était tout simplement pour vous donner une idée de l’importance du véhicule, qui après tout n’est qu’un objet, dans les relations homme-femme en Mauritanie.

Un ami m’a raconté cette anecdote « un groupe de jeunes filles discutent de tout et de rien, de la vie, de Nouakchott, bref une discussion toute banale. Une fois n’est pas coutume (sic !) elles abordent le sujet du mariage et les critères de choix des hommes. Une des filles présentes leur dit, moi j’en ai marre, je vais juste me marier, m’en fous de l’argent, m’en fous des postes, je vais juste quelqu’un que j’aime, que j’apprécie… même avec une Avensis »

En gros, moi je « solde », « tout doit disparaître » sauf que le prix n’est pas encore a la portée du premier carinéen venu.

momo


La société mauritanienne, une société de castes

encore un texte reçu sur ma boite email....très bien écrit, interessant et très bien structuré ( contrairement à mes postings...lol). merci à Hamza !!
Constat
J’aimerais commencer par un constat simple, c’est que notre société est tout simplement malade, elle n’est pas homogène, et elle est menacée d’implosion suite au moindre incident, oui, c’est la réalité, et elle peut choquer quelques-un.
Notre société est divisée en d’innombrables castes, malgré qu’on n’atteint pas les 3 millions d’habitants : Le3rab, Zwaya, Lem3almine, Le7ratine, Aznaga, Poullar, Soninké, Wolofs, Bambara, sans oublier le classement des tribus et des familles au sein de chacune de ces castes, et la liste est loin d’être exhaustive.
Cet etat de fait, fait que dans notre société cher Bleb, au moindre contact verbal avec un fils du bled, pour ne pas dire mauritanien (car ce qualificatif n’existe à mon avis que sur les papiers officiels), vous êtes interpellé habilement : « On doit se connaitre là !! », une manière de vous dire de quelle famille provenez vous, de quelle tribu, ethnie ou caste pravenez vous, pour voir est ce que vous êtes « accompagnable », c’est une réalité que peut être chacun d’entre vous sait, mais qui ne peut critiquer, « c’est des choses qu’on a hérités de nos ancêtres, et que nous, en ce 3ème millénaire devons garder », je dis non et non !
On ne peut pas garder un privillège, une place au sommet de la pyramide sociale (s’il y en a) parcequ’on est le fruit d’un « accident biologique » de nobles ou de biens nés.

Cet état de fait, et cette mentalité, fait que les mariages et les amitiés ne se font que dans un cadre très étroit, soit pour garder ce privillège, pour les mieux placés sur la pyramide sociale, et soit, pour les mal nés, parcequ’ils n’ont tout simplement pas de choix.
A titre d’exemple, je connais une jeune mauresque 3arbiya qui comptait parmi ses amies les plus intimes, une M3alma (forgeron), et qui quant elle s’apercue que c’est une « mal née », elle rompât immédiatement avec elle. Reagards sociaux obligent !
Le constat auquel j’ai voulu arriver, est que tout simplement, le mauritanien (comprenez le au sens officiel du terme), a une marge de manœuvre très restreinte :
Un maure voulant se marrier à une peuhl, ne trouvera pas l’aval de sa famille et de son entourage, puisque c’est une « Voullaniya », et ceci vas de même pour se marrier à une soninké, et pire encore à une Wolof, ainsi, il se verra exclu devant lui près de 30% de ses compatriotes (que représentent cette partie de la société selon des statistiques disponibles).
Et ce même monsieur, quand il voudra demander la main d’une 7artaniya, le problème ressurgira avec ses parents, en avancant cette fois ci, qu’il est devenu fou comme il pense à épouser une khadem (esclave). 40% autres de ses compatriotes sont exclus de ses choix pour le mariage, ajouté aux 30% précédents, il n’a plus que 30% de marge de manœuvre, c’est à voir est ce qu’il l’a vraiment !

Cette fois ci au sein de la société maure, un zawi par exemple, qui propose à sa famille une 3arbiya se verra encore devant un «non» catégorique de ses parents, avancant par là que le3rab ne sont pas pieux, que ce sont les décendants de mercenaires, et les pretextes sont nombreux. En excluant cette partie de la société, on se retrouvera avec à peu près 15% de la population mauritanienne mariable, si elle l’est vraiment !
Quand il avance qu’il désire se marrier à une m3alma ca sera refusé aussi, avancant qu’ils ne sont pas nobles (j’aimerai savoir cette formule magique qui calcule le degré de noblesse), qu’ils sont descendants de juifs, et Patati, Patata !
Excluez ce groupe social, et il se trouvera avec environ 10% de femmes mauritaniennes accessibles.
Mais, cette fois ci, c’est le régionalisme qui fait obstacle. Ce zawi, à titre d’exemple du charg (la région de l’Est), sera mal vu d’épouser une congénaire du Gueble (Ouest), de l’Adrar (Centre) ou encore du Tell (Nord), et il se verra dans le meilleur des cas, devant 5% de femmes mariables en Mauritanie !
Cet exemple, est malheureusement valable pour toutes les ethnies, tribus ou couches sociales.
Décidément, n’assiste on pas à une sorte de mariages forcés déguisés et pour les hommes cette fois-ci !!

Qui est responsables de cette situation ??

On n’indexera pas nos ancêtres, parcequ’ils croyaient juste à l’époque, ce qui ne l’est peut être plus aujourd’hui.
Ce qui doit véritablement assumer cette responsabilité, n’est autre que le système éducatif. Un système éducatif anti national !!
Oui ca ne rime pas vraiment, une éducation anti-nationale, ca semble assez paradoxal, mais chez nous c’est comme ca !
Le système éducatif, peut parraitre pour quelques un comme peu influent ou négligeable, mais je leur dit tout simplement que non, puisque, le système éducatif c’est la conception de la future nation, de la future société, de futures générations, bref, celle du pays à long terme.
Le système éducatif a été concu de manière à enraciner ce dogme, à maintenir le statu quo.
Le système éducatif a développé une génération très hétérogène, en ouvrant des classes aux négro-mauritaniens, dites bilingues, mais qui ne sont vraiment que francophones, et d’autres classes dites Arabes, et qui n’abritent que des maures.

Ainsi, fut développée une société qui ne communique pas, parcequ’elle n’a tout simplement pas les mêmes mots, nécessaire à l’établissement d’un dialogue !!
C’est ce qui a fait qu’un mauritanien, s’entendrait mieux avec un ressortissant guinéen ou burkinabè, qu’un compatriote, et un autre mauritanien s’entendrait mieux avec un marocain, algérien ou encore un yéménite qu’avec d’autres compatriotes.
Cet exemple, illustre essentiellement, l’impact de la politique éducative sur les liens entre les négro-mauritaniens et les maures, mais le problème est valables pour les autres maux sociaux, par exemple, le système educatif n’a jamais essayé de détruire ce système de castes, et d’édifier sur ses ruines une société mauritanienne digne de ce non, aux bases solides et plus rationelles.
Je propose un mesure, très discutable, qui consiste à occtroyer des allocations pour tout couple n’appartenant pas à la même classe sociale (comme il a été récemment fait pour encourager la natalité en Espagne), et ce dans le but de développer dans le moyen et le long terme une société tendant au metissage, et avec tout les bienfaits sociaux, sanitaires, entre autre, que cela pourra avoir.

N’est ce pas le Prophète Mohammed (PSL) qui disait, « La var9a bayna 3arabiyin wala 3ajamiyin illa bi Taqwa »

Alors, il est temps de bannir ces dogmes qui n’ont ni base réligieuse, ni logique.


Vive un Mauritanie, multiculturelle et multicolore, à bas les extrémistes de tous bords. C’est notre différence qui fait notre richesse

lundi 23 juillet 2007

Give me that money honey!!

Marilyn Monroe chantait déjà dans les années 50 « diamonds are girls’ best friend ». Madonna l’a suivi en fredonnant dans les années 80 « i’m a material girl ». Vous me direz, houdasilvia, quelles références !!! lol
Tout ça pour dire que ce n’est pas nouveau, les filles aiment l’argent. Le monde n’est il pas désormais dominé par ce Dieu sans foi (bizarre pour un dieu...Lol…c’est une manière de parler bien sur) ni loi ?

En Mauritanie, les rapports avec l’argent sont beaucoup plus complexes qu’ailleurs. L’argent n’est pas seulement nécessaire, il est indispensable pour envisager quelque relation qu'elle soit. L’argent ici rend beau, intelligent, intéressant, mariable, et on peut désormais acheter ses titres de noblesse par quelques liasses.
Entre hommes et femmes, le diable réincarné en billets verts et bleus est toujours le grand chef. On tombe plus facilement amoureuse d’une voiture, d’un compte en banque, d’un téléphone, d’un beau boubou que d’un homme.

Mais pourquoi les filles s’intéressent elles tellement à l’argent ? L’éducation peut être….les filles n’envisagent souvent de se marier qu’avec un homme aisé financièrement. « lahi nemchi 3an ehli ella wa3de chi akheyr menhoum » est souvent une raison évoquée pour justifier l’intérêt porté aux sous, que ce soit d’ailleurs les sous de l’heureux élu « 3andou chi » ou de sa famille « ehlou ba3d emlaanin ».
Mais plus profondément, l’homme est symbole d’argent dans cette société: homme rime avec richesse. C’est de l’homme que l’on tire, soutire ou retire la majorité des revenus. Les jeunes femmes travaillant rarement (ou si elles travaillent gardent leur argent pour elles ou leurs familles), elles se complaisent à attendre le monsieur qui casquera (père, frère, copain, petit ami, mari, amant,…). Réciproquement, le suscité (j’adore cette expression…lol) se complait dans son rôle de donateur, qui fait de lui, « rajel », qui quelque part augmente son pourcentage de virilité, son taux de testostérone presque et qui gonfle son égo. C’est donc encore une fois une espèce de cercle vicieux. les femmes veulent qu'on leur donne, les hommes veulent donner...

Demander de l’argent et en prendre chez un homme étaient autrefois considéré comme un acte honteux et mal vu. Aujourd’hui, c’est devenu chose usuelle, mieux encore, entre filles, celles qui « tegbadh wala tasragh wala ya3a6ouhe rajalle » sont enviées et respectées. Elles le font souvent avec malice « khazeyt bihe » ou « el3abet e3le 3aglou », ou par le biais de la tentation « jenentou » « 6ama3tou, chek 3ani nahi »…. Ces filles là , considérées ailleurs (dans le reste du monde) comme des opportunistes, des arrivistes (pour ne pas utiliser d’adjectifs vulgaires… vous voyez, je fais très attention à ce que je dis !) sont qualifiées ici de « e3leyat ye weylhoum » « emra mahi menvouche », « ma teksse7 3an gayethe ». Les filles en ont donc fait un sport national, un moyen de subvenir à leurs besoins souvent peu importants ou en tout cas pas prioritaires aux ressources parentales.
Il faut dire ici que soutirer de l’argent est devenu tellement facile. Les filles ont souvent par exemple dans leurs répertoires téléphoniques les numéros d’une bande de vieillards frustrées, qui contre divertissements (thé, ejma3, danses, ou flirts) donnent des sommes variables, de 10 000 à 100 000 UM. Les filles s’amusent à leur inventer des prénoms, des histoires (vous savez genre, j’ai perdu mon téléphone, ou j’ai le mariage d’une cousine) et inlassablement, ces vieux messieurs donnent. Les filles disent d’ailleurs souvent « rajalla emdeyra lach, zeyn 3andehoum 7ad ye6lebhoum, i7essou 3anhoum mouhimin » …

Mais il ne faut pas noircir le tableau, les filles ne prennent pas toujours de l’argent en liquide. En effet, de la génération des jeunes damoiseaux « cheban » « elmecha3ch3in », les filles préfèrent retirer par petites traites : diners, cartes téléphoniques,…

Mais messieurs, je me posais une question : ou trouvez-vous autant d’argent ? Si vous touchez, par exemple, admettons, un salaire de 150 000 UM (loin d’être le salaire moyen !, mais admettons que vous fassiez partie de ce qu’on appelle ici la high high ou la high classe ou encore noujoum, les stars), que vous dépensiez 2000 UM chaque jour en essence ou gasoil pour vos ballades (travail, courses familiales, « tessdar » mesdemoiselles et ses amies,…) de jour comme de nuit ( soit 60 000 UM par mois), que vous mettiez 2000 UM de crédit par jour, pour vos besoins et ce qu’imposent souvent les relations (comme on dit ici « televen e3le wa7de tekdheb e3lih )», que vous achetiez disons une carte par semaine pour vos amies, petites amies ou copines de petites amies ou cousines des petites amies et j’en passe ( soit 8000 UM..On continue à imaginer que vous êtes un chebib dhaher mecha3cha3 et que vous ne mettiez que des cartes de 2000..lol), que vous achetiez également quelques diners….messieurs, et bien vous êtes à cours d’argent depuis longtemps !! Il reste encore tous vos besoins personnels (boubou classe pour le jeune homme classe que vous êtes, vidange de la voiture dernier modèle pour le jeune homme dernier modèle que vous êtes, téléphones super chers pour le jeune homme super riche que vous êtes, et j’en passe !)…alors comment faites-vous ?

Les filles ne sont pas les seules coupables dans cette argentomanie (Jean d’Ormesson ou l’académie française va finir par porter plainte…). C’est le côté matériel qui prône dans toutes les relations. Les filles ne rencontrent t elles pas une voiture avant de rencontrer l’homme qui conduit ? Les filles disent d’abord « cheft wete zeyne egbeyl da7miss » avant de dire « vihe wa7ed mahou cheyne »…quand on parle d’un monsieur, on dit son nom de famille (tribalisme oblige), la marque de sa voiture « wetou yemi dernier modèle men kedha, wetou ma ga6 cheft nou3ha,…. celle de son téléphone « telefounou etjene, telefounou ella elyagout, telefounou yemi tarma7 », celle de ses chaussures ( vani, bertozi, …) et autres accessoires de déguisements pour les carnavals nocturnes.

Comme je disais, messieurs vous êtes également coupables…coupables de ne pas essayer de briller par votre intellect ou votre personnalité, votre vécu, mais par vos capacités financières, coupables de toujours dans vos discussions ramener le sujet argent ( genre, moi je moi je, ane 3andi kedha, ou echreyt kedha,), coupables d’appeler « emnat ekhyame lekbarat » ou « ment nass elmet3adel » les bourgeoises filles à papa, coupables enfin de vous complaire dans ce genre de relations superficielles basées sur les apparences et le faux.

L’argent, comme tous les autres vices de la capitale est roi…autour de lui, sa cour de mensonges, de tromperies, d’illusions et de luxure…




vendredi 20 juillet 2007

Qui suis-je ?

C’était mon jeu préféré quand j’étais petite : les charades ( et7aji). Mon premier est une femme du tiers monde ; mon second est une femme occidentale, mon troisième est une femme arabe et musulmane. Qui suis-je ? Je suis…je suis…la mauresque (je sais, vous aviez tous deviné…) !

Quelqu’un sur ce blog a dit que j'avais un problème d’identité. Il n’a pas tort, et je ne pense pas être la seule dans ce cas là. Beaucoup de jeunes filles aujourd’hui ont du mal à se retrouver dans une société qui ne leur ressemble pas. Je vois déjà la tête des conservateurs quand ils liront ceci…

Il faut le dire (et même le répéter…), les générations à venir sont en danger. Ces jeunes filles de 12 (c’est petit, mais ca porte déjà elmel7fe, et ca se prend déjà pour une femme) à 17 ans perdent complètement pied dans cette société tellement contradictoire, conservatrice mais ouverte, pieuse mais libertine, riche mais pauvre, ignorante mais savante. Les filles, surtout les plus jeunes, ont pourtant besoin d’appartenir à quelque chose, de se sentir membre de cette société, de se reconnaître dans leurs ainées ou d’avoir des modèles.

A Nouakchott, les « piles 10 » comme les hommes les appellent, n’ont justement pas de repères. Vous ne pourrez pas les louper si elles passent devant vous. Souvent en pantalon sous la mele7fa, string sous le pantalon, piercing quand cela est possible, riant fort en français (juste pour dire, qu’elles adorent glisser quelques mots dans la langue de Molière…il parait que ça fait genre ! lol), parlant fellations et cunnilingus mais murmurant qu’elles doivent rentrer avant la prière de Maghreb.
Il y a bien sur le contrôle parental, mais difficile. Les mères ont effectivement tendance à être très conservatrices avec leurs filles, conservatisme qui se traduit certaines fois par des violences physiques durant l’enfance (el ba6 ou la spécialité nationale etgarrmiss, pincement que les mères délivrent souvent sur l’intérieur de la cuisse), verbales plus tard (ah je pourrais vous en citer des « gassare 3emrek » yeli ya3a6ik ou ya3a6ik,…toutes les filles ont connu ça, non ?), puis par un manque totale de communication durant l’adolescence : les mères sont souvent pleines de contradictions pour ces adolescentes, puisqu’elles enferment leurs enfants pour elles sortir, ou disent « 6avilat ma yemreguou , ma yissederou, mais elle est la plus ravie quand sa fille a attiré dans ses filets un épousable.

Ces filles la se cherchent et pensent souvent se trouver en regardant la télévision. En effet, elles ingurgitent des opéra savons ( soap opera), des séries étrangères des programmes destructeurs de QI ( star academy,…) et y découvrent des critères généraux différents de ceux inculqués ou imposés par l’éducation bidhane : Guadeloupe, maria clara, lisa et consœurs sont toutes avocates, directrices générales, chercheuses,…les jeunes mauresques veulent leur ressembler mais se cassent souvent vite la figure face à l’évidence : legraye mahi mouhime ve mouritane. Et puis leurs héroïnes sont toutes anorexiques, botoxées comme ca n’est pas permis de l’être, siliconées au point que chacun de leur sein pèsent à lui seul le poids du reste du corps…j’exagère mais, ils sont bien loin les critères de « ezeyne elbidhane, ersseg, leznad we sigan, we elvela7,…)

Certains diront ici, que l’influence occidentale a toujours été néfaste et est la cause de tous nos problème sociaux…bof…allez jeter un coup d’œil chez les arabes, ce n’est pas bien différent : des étoiles de pacotilles Made in rotana et autres chaines émergent…toutes ces Nancy ces Haifa, ces Elissa pour n’en citer que quelques unes font parler d’elles, sont riches et célèbres grâce à leur physique (et grâce surtout à un bistouri de professionnel, mais bon). Oui, oui, messieurs, vous vous justifierez en disant qu’elles ont aussi de belles voix..je n’en doute pas : mais Mireille Mathieu, Tina Turner ou encore Oum Kelthoum ( les fans m’en voudront de la citer après tina turner, mais chacun ses préférences !) sont, elles, de vraies chanteuses et divas, et vous n’êtes pas comme hypnotisés devant leurs clips pendant 3h !!!

Et puis, comme modèles, il peut aussi y avoir les grandes sœurs (cette catégorie est large, grandes sœurs, copines des grandes sœurs, cousines,…), femmes volages de maris volatiles, ou prix Nobel de la sederance ( tesdar pour les puristes lol), qui vivent accrochées à leurs téléphones et ne parlent qu’en chiffres ( echreyt mele7fe be kedha, ou ejbart edhine be kedha, ou vlan a3a6ani kedha men elvadha). Vous comprendrez bien, que face à cette multitude de modèles si différents (je ne les ai pas tous cités, la liste aurait été trop longue, il ya les amies, les filles dont tout Nouakchott parlent, ou même les grands-mères, …), les piles 10 se retrouvent nulle part au milieu du néant.

Adolescence oblige, nos jeunes filles sont influençables et veulent tout voir et tout gouter. Elles se laissent donc tenter par tout ce qui leur tombe sous la main, certaines fois allant jusqu’aux extrèmes.ces filles découvrent sans le vouloir, les dessous de Nouakchott. Elles apprennent à flirter, se partagent les secrets sur comment faire jouir un homme en 5 minutes dans une voiture ( si si, mesdemoiselles messieurs c’est possible, même pour les plus résistants), elles apprennent que Nouakchott a une vie cachée, boit et pas que de l’eau pure, fument (des cigarettes et autres), que mêmes toutes petites et avec 2cm de poitrine, elles peuvent être sexy et fatales ( aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années…), que la fidélité est souvent une utopie, que pour avoir quelque chose à raconter, ou pour se vanter demain devant ses copines, il faut avoir fait quelque chose aujourd’hui, qu’à Nouakchott, au diable la vertu et l’intellect, le matérialisme, les pervers et perverses en sont les rois.

Le plus dramatique c’est que ces filles sont devenues les cibles numéro unes ( car les plus faciles) d’un certain nombre de messieurs beaucoup plus âgés, qui très vite comprennent leur fragilité et instabilité et en abusent. Ils arrivent facilement à profiter (terme entrer dans le hassaniya d’ailleurs lahi yeprofiti meni devient une expression commune), physiquement mais aussi mentalement (jouant le rôle du mari malheureux dans son couple, qui va divorcer, de l’amoureux incompris, et tous ces rôles faits sur mesure) de l’innocence ou plutôt de l’ignorance de ces jeunes filles.

Certains ici me reprochent souvent mon manque d’analyse ; je ne fais que dresser un portrait me dit on. Oui, effectivement, je vous l’accorde, je ne suis pas sociologue, encore moins analyste. Voici tout de même quelques une des choses que j’aimerais voir changer :
  • Les mères doivent arrêter d’étouffer leurs filles (partant bien sur d’une bonne intention, celle de protéger), en les enfermant. Pour une fois, je suis d’accord avec une expression maure qui dit que « 6avilat ma yenkerdou » ( ce qui a souvent l’effet contraire, c’est les plus étouffées qui sont les plus frustrées et qui vont plus facilement donc aux extrêmes). Elles doivent au contraire s’en approcher et surtout communiquer avec elles de manière franche et honnête. Quand je dis franche, je ne parle pas bien sur des discussions à la talk show américain (discussion du genre, tu sais maman, j’ai eu 3 orgasmes aujourd’hui, ah bon, ma fille c’est très bien, avec des partenaires différents j’espère), dans le respect bien sur de certaines valeurs, les mères doivent conseiller leurs filles, parler ouvertement avec elles, tout en lui expliquant pourquoi certaines limites doivent exister.
  • Nile Sat et Arab Sat devraient arrêter de chaque semaine nous inventer « une star » ( une étoile filante plutôt) de la chanson, qui dit 3 mots en remuant les fesses, une phrase en se déshabillant, des exclamations à n’en plus finir du genre « oh » « ah » « ya 7abibi », tout en sortant leur langue de manière obscène, mais tellement innocente ( n’est ce pas, ?)

    Plus important encore, la société devrait arrêter d’ignorer les relations hommes femmes (physiques comme sentimentales), la sexualité, comme si c’étaient des choses qui n’existaient pas…des autruches (en tout cas des gens qui lui ressemblent et font la même politique) en Mauritanie…

sur ce,

jeudi 19 juillet 2007

quand la vérité sort de la bouche d'un homme... ( et oui, ce sont des choses rares, mais qui arrivent!!)

chères (ers) amies (is),

j'ai reçu cet écrit de la part d'une personne que je connais, mais dont je ne connaissais pas le talent...ceux qui croyaient que tous les postings du blog étaient de moi et que j'inventais des noms différents ( hemmam ente vem?) auront la preuve écrite qu'ils se trompent...je suis loin d'être aussi douée que mon ami, que je remercie d'avoir pris le temps d'écrire pour le blog, et d'alimenter ainsi nos discussions:
Il est grand temps de dire notre révolte ! La dire, notre révolte en utilisant les moyens de bord dont justement le Net qui nous permet de porter à l’espace public nos misères de tous les jours, notre confinement éternel. Opter pour l’anonymat, par ce que, il n’est point de tribune qui accepterait de porter l’étendard de notre combat. Et par ce que l’anonymat demeure l’unique voie à même de faire résonner des cris de révolte tant étouffés par les pesanteurs d’une société qui refuse de se soustraire à ses archaïsmes ataviques.

Aujourd’hui, il est très rare qu’une relation (si relation, il y’a) perdure entre une fille et un garçon. Par ce qu’elle est, cette relation souvent bâtie sur un principe protagoniste assortie d’une overdose d’hypocrisie. C'est-à-dire qu’à la fois et le garçon et la fille se livrent à un jeu de rapport de force. De dominant et de dominé ! Ainsi, la relation faite, comme si pour être jugée par les autres. Et le garçon comme la fille s’évertuent à attendre des commentaires du genre ‘Vlana meslouba…Vlane mesloub’ pour réconforter leur petit ego ! Ce qui voudrait dire en d’autres termes que tomber amoureux serait une tare. C’est ce qui, peut être pousseraient bien des filles et garçons à taire leurs amours. Ni le garçon, ni la fille n’arrivent à franchir le Rubicon ! Dire la vérité ! Chacun se cantonne derrière le socialement correct, enterre sa personnalité, la vraie ; et affiche une pseudo identité qui s’apparente avec celle de tous ou des ses semblables. Aucun garçon n’ose décliner sa véritable identité, tout comme la fille ne puisse risquer une telle aventure. Apparaître mimétiquement comme tel ou telle par couardise et de peur d’être différent(e), conformisme oblige !

Ceci me suggère l’idée de creuser un tout petit peu cette question d’identité. Cela relève véritablement d’un parcours du combattant : L’identité, la vraie, celle de l’homme qui est en face de vous, mais également celle de la fille ! En Mauritanie on est fort, très fort même, serais-je, tentée de dire de passer pour celui ou celle qu’on n’est pas ! Et tout le monde se complait et trouve son compte dans cette schizophrénie collective !

La fille sait pertinemment que cette voiture qui l’abrite a été acquise par son trompeur de manière peu orthodoxe ! Qu’il ne l’eût guère possédée contre labeur et sueur de front ! Tout comme elle sait profondément que ces mots doucereux qu’il lui mijote ne sont ni l’expression d’un amour sincère, ni encore moins le fruit d’un désir éternel ! Mais, que ces mots-là, ne sont que des vains mots aussi éphémères que l’envie circonstancielle qui les ordonne ! Elle sait, également que ces éternels ‘’ moi, je ne fais pas ceci’, ‘‘moi, je ne fais pas cela’’ ; et les intarissables ‘’ tu ne me connais pas’’ ne sont qui des formules leitmotivs proférées par tous les garçons de la ville ; qu’elle a déjà entendues chez tous ses ex ; et qu’elle acceptera volontiers de les réentendre ultérieurement chez ses futurs ! Ultérieurement ! Oui ! Par ce qu’elle répétera le même geste avec le successeur ! Elle jouera le même rôle dans cette comédie sociale !... De son côté, le garçon sait sans aucun doute que cette fille-là, assise à ses côtés dans sa voiture, et qui jouit de ses petites commodités fugaces et fictives, n’est qu’un personnage factice ! Factice, justement comme toutes celles qui l’ont précédées ! Factice autant que celles qui lui succéderont ! Les mots pour dire ses balivernes sont identiques à ceux ressasser par ses copines, ses sœurs, ses tantes… ! Le garçon ne saurait pourtant manquer de feindre l’admiration en écoutant ces sornettes qu’il a entendues une multitude de fois ! Et ne se privera à l’avenir de les réentendre de la bouche d’autres futures filles à moult reprises ! Et le garçon et la fille se complaisent à jouer chacun le rôle qui est le sien dans cette pièce. Chacun y trouve son petit compte selon l’objectif qu’il vise. Le garçon peut être, par exemple, obsédé par la collection des filles, atteint dit-on, en introduisant un peu de néologie ‘’d’une collectionnite aigue’’. Question de dire : ‘’Ah ! Vous parlez de celle-là ? Je me suis tapé, cette fille !’’ Cette catégorie de garçon acquiert une célébrité surprenante et de par sa mobilité devient une entité, une grande marque en quelque sorte qui fait fantasmer toutes les jeunes filles. Gagner une place au côté de ce garçon confère un statut honorifique pour toute fille. Question de ne pas être exempte de cette ‘’bonne compagnie’’ ! (Ezamgue ma yebghiha 7ad, n’est ce pas ?) Mais, il y a ce garçon qui éprouve un amour quelque part sélectif conditionné généralement par un titre donné, un nom de famille, un statut socio professionnel auquel il assimile sa proie. Un amour qui n’est motivé que par un facteur exogène à la fille proprement dite, aussi quelconque soit-elle ! La fille, quant à elle, a ses petites motivations. Il y a d’abord le statut type d’une fille digne de ce nom dans subconscient auquel elle doit aboutir ; celui d’être citée dans la sphère des grandes ! Par ce que généralement, l’image qui devrait être sienne, selon son entendement, elle l’a perçoit sous le prisme de ses copines, de ses sœurs…Telle ses semblables elle n’a pas encore tué en elle la personnalité de la fille qu’elle idéalise. Elle aspire être accueillie dans une belle voiture. Le degré d’amour qu’elle voue au garçon est fonction de sa monture ! Un amour tout terrain va de pair avec une voiture tout terrain ! Un amour léger est servi avec un véhicule léger ! Un amour dans la nasse rime plutôt bien avec une voiture carcasse !

Tout cela veut dire également que nous vivons dans une société stéréotypée. Que les dés sont pipés à l’origine ! Que les règles du jeu sont fausses et biaisées ! Cela s’inscrit dans le registre de cette hypocrisie qui gangrène notre société et son mode de pensée. Cette hypocrisie qui est la seule loi qui régit les amours dans ces contrées paumées du désert. Cette même hypocrisie dont la force fait diluer l’identité et du garçon et celle de la fille dans une galaxie de chimères. Celle-là même qui par ailleurs stimule chez un garçon une propension déconcertante au mensonge et à l’imposture, en laissant comprendre à son interlocutrice par insinuations parfois tangibles et intangibles de son opulence ; ce qui du reste ne serait pas une tare non plus dans ces temps qui courent ! Celle-là même qui confine la fille, par mimétisme, sous l’emprise de ses copines, de ses cousines et qui lui fait perdre sa vraie identité et par la suite son charme à elle qui fait sa différence, son originalité et son authenticité !

En bref, la fille et le garçon vivent pour les autres ! L’amour qu’ils ont bâti, ils l’ont bâti pour les autres ! Et plus tard quand, ils se marieront, ils le feront pour les autres ! Et pour les autres, ils enfanteront ! Leurs enfants, ils les éduqueront dans la même école ! Celle du mimétisme, du paraître et de l’ostentation ! Et celle des antivaleurs, du faux et de l’usage du faux !

famana sidi

mercredi 18 juillet 2007

الاسرة الموريتانية المعقدة

voici le posting qu'une amie, "arnoubi" m'a fait parvenir. elle souhaite, elle aussi s'exprimer sur les sujets qui la touchent et elle voudrait partager avec vous ces quelques lignes:
إن الأسر الموريتانيين معقدة زيادة عن اللزوم مع البنات عندما تكبر الطفلة وتكون في سنين الملحفة فتقول لها أمها لا توخظ مانك أمع واحد من اخوتك ونين اتعود طالعة للمدرسة تكوله لا تمش امع وحد من اصحباتك و الجملة المفضلة لديهم {من المدرسة للدار}.
وتصبح الطفلة تبق تعرف ذ ألمحكومه عن شنه تل تتخمم فيه,ذهي نين تطلع ايكلوله اصحبا ته ذ المادة ماه مهمة وهاو نمش أنكبت يمش ويجبر اقريس أمجل راس و ما عند ناه ولا منتاه و ماعند مبيت ليلة و إعود سارق سيارة أهل ولا وحدة من سيارات البرص وأكوله آن نشتغل وأهل أبلا سيطرة اعلي البيهلل ذالعند من عرقت ناظر, و إجد اعيه هي ذ ,ذ ماتعرف
ويوكل ادماقه اب كلمتين آن نبقيك و اندور انشدك وتصبح هي عايشة اف لوهام وترجع لهله .
تاب عن لقد وعن لعش و ماتجبر حد ينصحه عن ذ لوهام العايشة فيهم ولاه حد ينصحم ابش صالح ماه انيث ماتوخظ من دار اهله ماه نين تجبر سعده كيفل لايطيح اعليه من اسمه كيف الكان اماتن مايجابر امع اباتن , ام نحن ذ الخاظ اعليه هوم نحن مانقد انبد اعليه.
هوم كانو اجوهم فالليل انين إفوت يركد إجوهم و نين إعود اف خيمة إز داروكته ولا غعود عندهم امبار غكر من جيهته واتوخظل وتم اسهار إلي دون الصبح و نحن حالا امهضم حقوقن,جاو آبرتماهات واطراو تلفونات وانحل مشاكلهم واعاد
إكيسوهم مابيهم اخصوريت لخبار ابدى بيهم الخوف امن اخوتهم واصحاب اخوتهم اللحلاح لعل إوحلوهم البيهلل نين ينعلم بيهم دور يوحل و ينحبس وذاك ينكال التعذيب الي اخير من الوفات.

mardi 17 juillet 2007

Marre d’être désirées et non pas considérées !!!

Amigas, amigos,
Je préparais l’écriture de postings en arabe, et je n’ai donc guère eu le temps de vous parler….mais ce n’est que partie remise…me revoici….

Je me demande si c’est juste moi, ou est ce que tous les hommes voient en nous des objets sexuels ? Est ce normale qu’un homme appelle, fasse la cour, se plie en 38 avec pour objectif principal (souvent le seul d’ailleurs) de nous mettre dans un lit ? Ou sont les sentiments, mesdemoiselles messieurs (dit elle d’un ton indigné..lol) ?
En effet, je me suis rendue compte, avec ma bande de folles furieuses (mauritanian psycho, la belge, princesse de taguilalett notamment et pour n’en citer que quelques unes) que les hommes ne draguaient, n’appelaient et ne daignaient nous parler que pour un seul et unique but, celui d’en arriver enfin, au silence…vous savez ce fameux silence, ou le mec fait son regard de pauvre toutou maltraité tout mignon que pour que vous craquiez et que ce soit dans la poche…

Les hommes pensent en fait être plus malins que nous, et pensent nous faire croire leurs discours à base de « tu sais, ane metwa7chek, ou tu sais, pour moi tu es vraiment une fille très spéciale, vraiment kenet netkhamem bik egbeyl…tout ca pour nous faire fondre et pour que la fille se disent « hadhe metwefih bih ezti « et se jettent dans la gueule du loup….tout ca pour ca !!! Pourquoi ne pas vous faciliter la tâche en disant tout simplement, tu sais quoi, j’ai envie de toi, et je te trouve terriblement attirante…ca ne vous engage à rien contrairement aux tirades mensongères que vous mettez en place qui demandent quand même une réflexion de mythomanes assez complexe…

Pourquoi est ce que nous les femmes n’aurions pas autre chose à offrir au monde qu’une paire de seins (quelqu’en soient la taille et le diamètre...Petit clin d’œil aux adeptes des 95-100- C ou D lol), une paire de fesses (je ferais un postings spécial derrières et popotins dès que j’ai un moment c’est promis lol). Pourquoi est ce que même quand une femme a une position professionnelle importante, on dit « ehe, yeger etem ella emra » ca ne reste qu’une femme…ah je vois déjà venir les machos avec leurs arguments ( très pertinents) du genre « oui mais une femme ca tombe enceinte, ca prend des congés maladies et maternités, ca doit s’occuper d’un foyer…donc c’est moins efficace qu’un homme » .
oui, je l’admet, ces arguments sont véridiques mais, que dit on d’un homme, qui arrive au boulot, qui est tout de suite obnubilé par le postérieur passionnant de sa secrétaire et donc qui perd une demi heure à calmer son érection…qui ensuite, parlent 3h d’affilés au téléphone, avec l’épouse d’abord, puis la maitresse, puis l’autre fille qui le drague, puis celles que lui il draguent, puis ses copains pour parler de l’excellent plans d’hier soir, puis le reste du temps a chatter en textos ou à visiter des sites ( d’excellentes qualités visuelles et artistiques certaines fois, je l’admet) douteux triples x ou y ( et non pas x ould y deux choses complètement différentes….) ces cadres la sont ils plus efficaces qu’une femme ?
En plus, c’est extrêmement gênant pour les femmes qui travaillent d’avoir à communiquer par voie indirect avec ses collègue du sexe masculin (le collègue s’adressant à la poitrine, en la fixant des yeux)…messieurs, laissez vos fantasmes à la maison, la ou ils doivent être,….

Oui, je sais, ce n’est pas de la faute des hommes, c’est un truc incontrôlable que leur engin de destruction massive (Bush, si tu nous écoutes...), qui se déclenche sans prévenir…oui, mais ne trouvez vous pas ça drôle que ce soit un truc incontrôlable un jour, et que le lendemain, les mêmes hommes essaient de nous convaincre que, s’ils nous désirent c’est parce qu’il y a un minimum de sentiments, et qu’ils n’ont pas envie de n’importe qui, et que le fait que leur organe frimousse à notre vue est bien la preuve concrète de leur attachement à nous ( vous savez le bla bla habituel pour persuader une fille qu’on a des sentiments pour elle pour qu’elle se décide enfin à s’approcher à se déshabiller ou à se coucher ou à coucher tout bonnement…) incontrôlable et fougueux un jour, romantique le lendemain, vos organes n’ont pas fini de nous surprendre !!

Une femme mauritanienne est une femme qui aime attirer l’attention, comme toutes les femmes sur terre d’ailleurs….bien sur, nous voulons être sexy, bien sur, nous aimons entendre dire que nous sommes belles,…mais pas seulement !!! Oui, une femme veut être « vayeth6a, hot, chebibe, 7ram, gedye, cha7me, bogossa ou autres termes que les hommes utilisent dans leurs discussions entre eux…mais la femme n’est pas une coquille vide, c’est une personne, messieurs, un être humain, doté d’un cerveau (mal utilisé certaines fois, mais bon, d’un cerveau quand même !), d’un cœur, pleine de sensibilités et d’émotions et surtout d’une histoire, d’un vécu…

Certaines filles en sont même arrivées à la conclusion suivante : rajalle idorou ella guayethoum, rajalle eklab, rajalle ma youkebrou 3an gedhoum, rajalla evroukha : les hommes ne veulent que leurs besoins (ou plutôt assouvir leurs besoins) les hommes sont des chiens (des animaux), les hommes ne sont pas à prendre très au sérieux, les hommes sont des enfants illégitimes ( le terme étant batards, mais c’est un peu vulgaire, et comme je suis très polie, je ne fais que le traduire entre parenthèses)…alors les filles s’amusent à faire pareil, puisque les hommes ne s’intéressent qu’à ça, et bien, elles ne donnent que ça, …

Mais malgré les déceptions et les coups bas, mes amies et moi-même, gardons espoir…l’amour doit bien exister….ils peuvent pas nous en avoir parlé dans tous ces bouquins, tous ces poèmes, toutes ces chansons, tous ces films, toutes ces anecdotes pour rien !!!

Non, je ne suis pas anti hommes, féministe oui, légèrement, mais je pousse un coup de gueule. Messieurs, essayez de voir chez vos collègues (mêmes les plus désirables), vos amies, des femmes, et non pas un objet sexuel ambulant…

Sur ce,




lundi 16 juillet 2007

hey,
je voudrais partager avec vous un email très touchant que j'ai reçu sur ma boite email. la situation de ce jeune homme qui j'espère vous interpellera autant que moi, est plus que désespérée...il voudrait avoir vos conseils et vos opinions sur son histoire...enfin, ceux qui diront que j'invente des histoires, que les mauritaniens et mauritaniennes n'ont pas de problèmes dans leurs relations pourront en juger d'eux mêmes....
"Bonjour,
je profite de votre blog pour exprimer un peu(avec bcp de retenue) ma frustation.
Je suis amoureux de ma voisine elle aussi depuis maintenant 3 ans mais le problême est que c'est une mauresque et moi un "beau" peulh avec des origines maures puisque ma gd mère est issue d'une famille maraboutique parente de celle de notre presi.
Quand nous sortons, nous remarquons le regard des gens qui se posent sur nous avec cette impression de que font ils ensemble qui nous rend la vie difficile. Nous n'arrivons pas à passer inaperçu et souvent ils ont raison de nous puisque ça finit par une dispute et nous nous jurons que c'est fini entre nous que c'est un amour impossible.. etc mais le record de nos rupture est à ce jour de 2h!!!
Ceux de mon ethnie, mes amis ou proches que j'ose parler de ça me demande si parmi toutes les belles filles peuhles je n'ai pas trouver mieux que ma mauresque mais c'est parcequ'ils ne comprennent rien à l'amour. J'imagine que c'est encore plus difficile pour elle car elle n'ose même pas en parler à ces amies sauf une.Elle dit qu'elle risque peut être la pendaison !!! même si je suis dieu merci plutôt à l'aise financierement et que je travaille dans une prestigieuse institution.
Je veux la marier mais j'ose pas en parler à ma famille et comme vous le savez chez nous c'est la famille qui decide de tout même de la date de mariage mais j'ai aussi peur de me faire rejetter par sa famille et être la risée de toutes ces cousines qui m'ont été proposées!!!!
En Mauritanie que l'on soit maure ou poular ou wolof c'est toujours la même chose ce sont les cousines qu'on nous propose comme si on ne pouvait pas trouver l'âme soeur par nous même.
Pourquoi y'a t-il toujours ces clivages entre les ethnies alors que nous avons vecu ensemble pendant des siecles même ça n'a pas toujours été idyllique. Ne dit on pas dans la réligion que tout mariage est possible sauf avec la soeur de lait ? Au vu des problêmes auxquels nous sommes confrontés comme en temoigne l'actualité, ne devons nous pas promouvoir ce genre de relation pour nous decomplexer une bonne fois pour toute?!!!
J'aime cette mauresque à mes yeux elle represente ce qu'il y'a de plus precieux dans ce monde mais ma famille et la sienne ne comprendraient pass ! à 32 ans je n'ose pas encore demander sa main tout simplement parcequ'elle est differente de moi par sa couleur (pas trop d'ailleurs) ou par son etnie. je devrais peut être amener ma gd mère pour demander sa main ! où vivons nous ? Serai je obliger de fuguer dans un autre pays pour vivre avec celle que j'aime et qui m'adore ?
Votre article sur les appartements m'a decidé à vous ecrire parcequ'effectivement c'est le seul lieux où l'on peut être à l'aise. C'est aussi l'endroit idéal pour ne pas être vu avec elle de peur de se voir juger et guillotiner par la société. Cette société raciste et obscurantiste y'en a marre nous voulons juste vivre.En attendant j'active mes recherches pour un boulot à l'etranger afin d'y vivre avec elle (pas possible chez moi!)mais je ne me fais pas d'illusions elle a resisté toutes ces années aux mariages familliaux qu'on lui proposait mais elle va finir par ceder c'est claire faut que je me bouge les fesses!!!!
Si vous avez une suggestion, une demarche ou autre qui peut m'aider alors n'hesitez pas sinon n'hesitez pas à me dire qeue vous en avez pas comme ça au moins je saurai que c'est pas possible.

Merci de votre patience"

LETTRE AUX FUTURS HOMMES DE NOS VIES FUTURES

Dites moi pourquoi les hommes auxquels on s’attache ont tendance à nous fuir comme la peste ? il faut préciser ici, qu’il y a en général deux catégories d’hommes : ceux que l’on apprécie, qui sont gentils, mais sans plus…ceux la, comme de par hasard (dédicace…), comme par miracle tombent amoureux en 2 secondes chrono, voient en nous la femme extraordinaire (que l’on est pas toujours vraiment…) et puis, il y a ceux que l’on veut...Mais que l’on n’arrive jamais à avoir…la femme, éternelle insatisfaite ? J’ose croire que non !!
Pourquoi, au 21eme siècle, le célèbre adage, fuis moi, je te suis, ou suis moi, je te fuis est encore d’actualité…surtout en Mauritanie !!! Pourquoi certains hommes (qui j’espère me lisent aujourd’hui) s’amusent à disparaître sans explications ni justificatifs dès qu’ils sentent que l’on s’est ouverte à eux (je parle d’ouverture d’esprit et de cœur…)….veulent ils qu'on leur court après ? Veulent-ils jouer avec nos sentiments ou sont-ils tous simplement indifférents ?

Beaucoup de filles avec lesquelles je parle (car je parle beaucoup, vous l’aurez compris lol, mais surtout j’aime écouter) se plaignent de ne pas comprendre les attitudes des hommes en fuite : certaines disent « elle elbalgue, idorek enti etna3ti 3anek dorih » c’est juste de la fierté, il veut que tu montres que tu veux de lui, d’autres beaucoup plus mélancoliques et désabusées diraient « rajale mataou yinkerdou » on ne peut plus tenir un homme…
Demeure l’eternel dilemme : j’appelle ou je n’appelle pas ? Il y a le poids « khayivetou la ividini (j’ai peur qu’il m’envoie paitre) et la mesure « metwa7chetou ou khayivetou la yenssani » il me manque et j’ai peur qu’en ne l’appelant pas, il m’oublie… mesdemoiselles, messieurs, ou est la franchise ? L’honnêteté, le comme dirait Stevie Wonder, cet illustre poète américain« i just called to say i love you , i just called to say how much i care»
En parlant d’honneteté, j’aimerais savoir, pourquoi les hommes font semblant d’être intéressés (des merhebbeeeeeeeeeeee à n’en plus finir, par exemple…), s’excusent en s’inventant l’emploi du temps de Bill Clinton (une tonne de boulot et de rendez vous trop importants), quand on sait, qu’au fond, ils sen fichent comme de l’an 40 avant Jésus Christ. N’est il pas plus simple pour tout le monde, de prendre son courage à deux mains, deux pieds, d’avoir les organes génitaux adéquats (expression française vulgaire) pour dire « écoute, je t’aime bien mais ca ne peut pas marcher, parce que….)
Et puis, les gars, ignorer une fille ne peut que lui faire du mal, et j’ose croire que ce n’est pas votre but ultime : la complexer ( chayive e3liye ane ma3adeltou chih, qu’est ce qu’il me reproche, je n’ai rien fait), la blesser ou tout simplement en faire une des femmes au cœur de pierre…une fille m’a dit récemment « ane ma noutdhag el rajel », je ne suis sérieuse avec aucun homme : au fil de la conversation, j’ai compris que ce choix n’était pas du à des mœurs légères, mais tout simplement parce que le seul homme avec lequel elle avait été fidèle et qu’elle avait aimé a été atteint du syndrome « disparition sans laisser de traces »…
Dites les gars, c’est une secte, un rite masculin, ou tout simplement une manière d’attirer l’attention ? et puisque je n’ai pas parler physique depuis une trentaine de lignes ( ca ne me ressemble pas!!), , laissez moi vous dire qu’il n’y a rien de plus terriblement frustrant qu’un homme qui disparaît après un flirt…quelque soit la taille de l’égo de la femme, le poids de sa confiance, il n’y a rien de plus humiliant !

Alors, au nom de toutes les filles que je connais, j’adresse ce message aux futurs hommes de nos vies futures : s’il vous plait, ne dites je t’aime que lorsque vous le pensez vraiment, ne nous faites pas de promesses que vous savez que vous ne tiendrez pas, et le jour ou vous avez envie de claquer la porte, ayez au moins la décence et la politesse de le dire ! De grâce, ne laissez plus le doute nous ronger, ne laissez plus une femme, qui soit elle, espérer un amour que vous le lui donnerez pas…parlez aux femmes de vos vies et dites leur des choses gentilles, des choses qu’elles meurent d’envie d’entendre, cela ne vous coutera rien…à vos téléphones, prêts, partez !

Ps : et oui, je sais être fleur bleue de temps à autres…mais ca ne dure jamais bien longtemps, rassurez vous…à bientôt pour des postings beaucoup plus crues, plus amusants et plus sex in the city (juste pour embêter mesdames messieurs les coincés...lol)

vendredi 13 juillet 2007

Who ‘s a slut and who’s not ?

une petite réponse aux commentaires pour commencer:..
Vous dites que je crie haut et fort sur le blog et que je suis fière de parler mais que je ne pourrais pas me permettre cela en public…c’est déjà mal me connaître…mais il est vrai, je ne parle pas de sexualité avec mes parents, ni de positions avec ma mère, ni de fellations avec mon père, vous en êtes sur et vous avez raison. C’est justement la que réside la pertinence de créer un blog : parler des choses dont on ne peut pas parler ailleurs…m’enfin, je suis sure que ceux qui me comprennent m’ont comprise et que les coincés du derrière pour rester polie continueront à faire semblant de trouver dégoutant de parler relations,…c’est justement cette frustration dont vous êtes l'illustration même que je veux bannir…donc vous êtes toujours les bienvenues ici…

Après m’être fait traitée de « slut » (pétasse, désolée, mais il n’y a pas de traduction moins vulgaire…) toute la journée, je me suis dite, pourquoi ne pas justement parler de prostitution aujourd’hui…
Selon le dictionnaire de TV5, le plus simple dico que je connaisse, une prostituée est une femme qui « donne son corps contre de l’argent ». Mais cette définition ne s’adapte pas à la Mauritanie. En effet, il faut avouer qu’ici il y a deux catégories de filles : les « ma yoklou vadhet rajale » (ne mange pas l’argent des hommes) souvent pour des raisons religieuses (ceci étant sa7t, pêché puni dans l’Islam), et puis celles qui considèrent cet acte comme tout à fait normal : je sens qu’encore une fois, je vais me faire des ennemis (es) mais je vais parler franco et tant pis !!
Pour beaucoup de filles, les hommes étant très frivoles et volages, elles se doivent d’en profiter , physiquement mais aussi financièrement tant qu’il est là…c’est en tout cas la raison qu’elles donnent. C’est ce qu’on appelle à Nouakchott « etrega3 » (profiter dans tous les sens du terme). Certaines filles considèrent cela comme une véritable source de moyens, d’autres le font juste pour un besoin urgent (une carte téléphonique, un téléphone, un diner…). Ce profit est vu dans certains milieux de jeunes filles comme « etvegriche » (un acte de bravoure presque). Je sais que cela n’implique pas toutes les mauresques, mais avouons le, beaucoup de filles profitent financièrement des hommes. Je pense que cela ne vient pas de l’esprit tordu et vicieux des demoiselles ici, qui pour moi ne sont que victimes. Nous sommes victimes d’une société qui nous apprend que l’homme, c’est l’argent, que l’amour n’existe pas et qu’il faut tirer bénéfice de tout ce qui bouge. C’est aussi certaines fois la seule manière d’avoir un certain mode de vie (voiles derniers cris, …) pour des filles, qui sans travail, sans études, sans aucunes ressources autres que l’argent des parents (ou souvent les sacs et chaussures, facteurs de beauté et d’appartenance sociale essentiels à Nouakchott ne figurent pas parmi les priorités) sont quelque part poussées vers cette solution facile, simple et rapide. De qui ces filles profitent ? Et bien, je dirais de beaucoup de types d’hommes mais en particulier, des vieux, des hommes mariés, enfin de tout ce qui n’est pas envisageable comme époux...on peut flirter avec ces hommes contre argent, ou certaines fois "youkhaze bihoum" c'est à dire qu'on leur fait espérer un contact physique qui n'aura pas lieu...

Les filles qui prennent de l’argent chez un gent damoiseau sont elles des prostituées ? je ne pense pas…messieurs, combien de fois à Nouakchott entendrez vous « egratili carte, echrili echrab, echrili segarit, echrili le3che » toutes ces filles la ne sont pas des « sluts » comme vous aimez les appeler. Ce sont tous simplement des filles ordinaires, qui, ont grandi dans l’idée que le bonheur était matériel et que sa clé était dans les mains d’un homme.
Sur ce,

jeudi 12 juillet 2007

Ou sont les limites de la décence ?

Depuis que j’ai commencé le travail d’expression sur ce blog, j’ai reçu sur ma boite privée ou par commentaires certaines réponses, et je voudrais vraiment éclaircir ici quelques points :

  • Le but de maureskland n’est pas de critiquer ou d’insulter les mauresques…bien au contraire, c’est pour les défendre que j’ai décidé de créer ce blog. Je veux que les mauritaniens se rendent compte de l’émergence de mœurs nouvelles, prennent conscience qu’une société conservatrice va bientôt big banger, ou se trouver face à une nouvelle société, qui frustrations, conservatisme et traditionalisme obligent a viré à l’autre extrème…presqu’à la débauche…
  • Je veux qu’enfin, on puisse parler de choses dont on ne parle jamais au grand jour…timidement, certaines filles le font entre elles…mais jamais à hautes voix…pourtant il n’y a pas de mal à vouloir parler de relations humaines..qu’elles soient physiques, mentales, (j’allais rajouter vaginales ou annales, ce qui riment bien, mais pourraient choquer certains…)
  • Et puis, je veux faire découvrir, à ceux qui sont partis il y a bien longtemps, les dessous de la vie à Nouakchott, c’est bien beau de dire " ben depuis que t’es parti, Maouyia est parti, il y a eu Ely, maintenant il y a ould abdel aziz ou sidioca"...ca vous pouvez le lire dans les journaux…mais ici, vous lirez ce que nulle part vous ne pourrez entendre…
  • Certains pensent déjà que je suis une vicieuse qui prend du plaisir à parler de sexe sur un blog…honnêtement…Y a-t-il quelqu’un qui n’aime pas les relations physiques…mais faut arrêter de se moquer du monde les gars !!!! mais j’avoue je m’amuse beaucoup à faire cela, non pas parce que je parle de sexe, mais parce qu’après avoir publié un posting, j’imagine la tête de certains à la lecture…vous savez tous ces gens très mou7taramin (respectueux ou respectables) pour qui avouer que beaucoup de filles ici flirtent entre elles est plus que choquant…
  • Enfin, il y a le groupe des puceaux sauvages ( pour ceux qui connaissent Franck Dubosc...c'est très affectif et gentil comme surnom), ceux qui pensent que parce que je suis une femme, que je semble avoir l’esprit un peu ouvert, que je peux dire les mots fesses, seins, sexes, sans rougir…la conclusion direct et logique est que j’ai les jambes écartées et que je n’attends que des internautes dragueurs pour venir à ma rescousse ( ouistiti, ente vem)…détrompez vous, les gars, c’est loin d’être mon objectif et je ne suis pas intéressée, vos propositions de ce genre sont loin d’être les bienvenues d'ailleurs…
    · Je pense vraiment qu’en réfléchissant ensemble aux différents problèmes auxquels sont exposées les femmes , en essayant de voir comment faire évoluer les mentalités dans le bon sens, en comprenant la situation de la mauresque qui vous est présenté par une mauresque, et bien peut être pourront nous commencer, esquisser un début de changement….pour arriver à ca, je ne laisserai aucunes barrières ou obstacles m’arrêter…même si il faut en arriver aux frontières de la décence…je le ferais…mais sans jamais en arriver non plus à celles de la grossièreté…
    merci

ps: il est bien sur évident que si vous aviez envie de poster quelque chose sur ce blog, c'est très simple, envoyez lemoi sur mon mail houdasilvia@yahoo.fr et hop!! ce sera fait...

mercredi 11 juillet 2007

TO LIE OR NOT TO LIE...

Que les âmes sensibles se retirent…ce texte est destiné au plus de 18 ans, avec en plus un esprit ouvert et un désir de sincérité…mes mots sont sûrement crus, jamais grossiers…mais encore faut il pouvoir apprécier la franchise…

Je ne sais pas si c’est le sable, l’eau d’idini ou le lait de nos mères, mais vous devez surement avoir remarqué à quel point les mauresques savent…avoir plusieurs visages…pour ceux d’entre vous qui sont à l’étranger depuis des années lumières, vous êtes loin de vous douter de certaines évolutions des mœurs…. :
Loin d’être homophobe, j’ai découvert que beaucoup de filles ici avaient certaines tendances lesbiennes ou plutôt bi sexuelles. La mode même des jeunes générations devient encore plus étonnante : les filles s’initient entre elles aux plaisirs sexuels et beaucoup plus tard, cherchent ce même plaisir avec le sexe opposé…vous avez du mal à le croire….vous n’êtes pas obligé de le croire, mais je ne dirais ici, que des choses que j’ai vu de mes propres yeux… ca vaut ce que ca vaut…
Petite anecdote illustrative : le 31 décembre dernier, d’humeur exécrable comme je suis souvent en fin d’année (certains diront peur de vieillir…non, je ne dirais pas ça, c’est juste que par superstition j’appréhende toujours les nouvelles années…lol…certains vont commencer à vraiment me prendre pour une folle !!!), j’étais obligée de passer la soirée chez des amies et parentes à moi, des filles plutôt réservées, sympathiques,…on monte au balcon afin de respirer l’air pur et éventuellement afin de fumer une cigarette…les filles dansaient se collaient les unes aux autres, et aux bouts de quelques minutes ( je suis longue à la détente) je compris que l’ambiance était devenue partouzienne lesbienne…une fille (très belle d’ailleurs, il faut être honnête) s’agrippe à moi, en me susurrant à l’oreille des obscénités…pas insensible à son charme mais totalement persuadée et convaincue ( je le suis toujours) de mon hétérosexualité, j’ai du faire semblant de recevoir un coup de téléphone pour m’échapper et observer d’un œil critique et curieux ( lol…enfin presque…c’est plutôt d’un œil amusé et intrigué) cette scène. Je revis ces filles et j’ai forcément, vous vous en doutez bien ouvert le sujet : sont elles lesbiennes ? « Mahouvalene » ( ben oui c’est un crime ENORME !!!) non, c’est juste qu’entre filles, on peut se permettre de faire certaines choses, de tester, d’essayer et d’apprendre, de découvrir ces zones érogènes…études que peu d’hommes prennent le temps de faire….ou certaines fois les hommes ne restent pas assez longtemps pour réaliser avec elles cette éducation sentimentale…

C’est pour dire, que le nombre de lesbiennes a augmenté à Nouakchott non pas parce que ces filles ont décidé de préférer les relations avec les femmes, mais par pure frustration….et oui, c’est un fait, les filles et les femmes sont frustrées !! frustrées parce qu’avec un homme ( et même celui destiné à la volupté comme je le disais la dernière fois), elle ne peuvent prendre ou en tout cas montrer leur plaisir…même avec leurs maris, les femmes doivent garder cette pudeur frustratoire ( je sais pas si ca existe en français…lol…les francophiles devraient éviter mes écrits), cette attitude typique de la mauresque à rester de glace pendant un flirt ou pendant l’acte…il ne faut jamais montrer à l’homme qu’on l’aime et encore moins qu’on prend du plaisir ou encore moins que telle ou telle zone de son corps est sensible au toucher…il faut jouer l’indifférente pendant les ébats…je trouve ça toujours incroyable, cette force de la mauresque…dites moi comment faire l’indifférente pendant une pénétration !!! ca relève de l’exploit…enfin, c’est l’image que je m’en fais en tout cas (vous confirmerez).

Pour certaines filles, cette tâche est facilitée par l’absence de clitoris, organe le plus sensible chez la femme (je ne vous apprends rien, je sais…), c’est ce qu’on appelle ezyane ou leg6i, pratiques encore malheureusement très réputés ici.
Pour d’autres, elles couvent frustrations après frustrations, et puis finissent par tromper leurs maris avec des jeunes hommes (qui gagnent très bien leur vie comme ça) pour enfin pouvoir s’exprimer, gémir ou crier en ayant un orgasme sexuel…quoi de plus naturel…oui, mais complètement inconcevable, quand le mari est encore le cousin, ou que le petit ami est un potentiel futur mari….
En fait la réalité est que c’est l’image même de la sexualité qui est différente et qui pose problème. Les femmes (et certains hommes) n’assument pas d’avoir des envies, n’assument pas ce qu’il considère comme le côté bestial de chaque être humain…et pourtant, ils auront beau faire,….

Que de choses extraordinaires ils se passent à Nouakchott…d’apparence, les mosquées sont de plus en plus nombreuses, les villas calmes, les rues aussi…c’est pour reprendre le titre de Zola « le ventre de Nouakchott » (Zola parlait de paris bien sur lol), les dessous si bien cachés d’une ville à la fois pieuse et vicieuse…

mardi 10 juillet 2007

L'AMOUR A LA MAURITANIENNE....
Que les romantiques s’éloignent tout de suite…en Mauritanie, il y a peu ou pas de coup de foudre, ni d’amour comme dans les romans..il n’y en a nulle part ailleurs me direz vous, mais ici, encor e moins…il y a tellement de calculs à faire avant de se permettre d’aimer quelqu’un que l’amour en perd toute sa folie, sa surprise, son bonheur, enfin ce qui fait que l’amour est l’amour quoi…
Il faut dans 50% des cas que le jeune élu soit de la même tribu, ou pour le reste tribalement correct (un zawi pour une zawiye, un 3arbi pour une 3arbie, …), aisé financièrement (première question des la7la7t curieuses sera « yechetgal vach » ou travaille t il, ou encore la célèbre « 3andou chi » a-t-il quelque chose ?)…
Et puis il y a tous les calculs qui pourrissent la vie de tant de jeunes filles. Si le jeune homme est de bonne famille (facteur très très relatif...lol) enfin si il l’est d’une tribu mariable, il faut toujours et encore calculer : est ce qu’il ne faut pas de contacts physiques du tout, ou juste un baiser, ou aller un peu plus loin…certaines vous conseilleront « na3tilou 3an dhak nou3 ga3 ma yengbadhlek » montre lui que ce genre de choses, on ne te les fais pas, et d’autres diront « a7, dhaougilou 6eme kanek tekredih » fais lui gouter pour l’attraper, et certaines, plus libertines oseraient dire « etwenssi ma3 7ate, rajel 7ajeltilou chi matel ya7rek 3anek : flirte avec lui car un homme ( qui s’est rappelé de quelque chose lol) excité ne te quittera pas.
Souvent donc, les filles ne savent comment agir…des envies, elles en ont, comme toutes les femmes, des pulsions, oui…mais comment les assouvir sans pour autant craindre pour sa réputation. Il faut ici dire que la religion revient peu dans ce genre de discussions de jeunes femmes …on a peur que ca se sache, que le monsieur le dise, peur d’être vue, peur de souiller sa réputation ou celle de sa famille,…mais on parle peu de crainte de foudres divines….
Les filles ici ont trouvé la solution qui se résume en 1 mot : APPARTEMENT. Désormais, beaucoup de jeunes filles et une majorité de jeunes hommes disposent de cette habitation secondaire, ou, l’on peut s’enfermer, et comme par miracle faire disparaître toutes les chaines de la société. Les filles peuvent y emmener qui elles veulent, particulièrement les partenaires de flirt, s’y déshabiller, et comme on dit en banlieue parisienne « se lâcher ». certaines filles s’y retrouvent avec des amis pour boire un verre (mais nous somme loin d’être e un peuple de modération) , fumer,…on y fait en fait tout ce que l’on ne peut faire ailleurs …de l’acte le plus banale comme fêter l’anniversaire d’un ami à celui le plus grave (par grave j’entends important) l’acte sexuel.
Comment font elles pour louer ces résidences secondaires…et bien, il y a tous ces vieux nouakchottois frustrés qui seraient capables de donner monts et merveilles pour juste apercevoir une paire de seins, ou le haut d’une cuisse….qui y emmènent elle ? Tous ceux avec lesquels elles ne veulent pas être vues en public…
En aucun cas, je ne prends partie…mais j’aimerais avoir vos avis sur la question des appartements …à encourager ou à bannir ? Et puis honnêtement, appelons un chat un chat,…et (comme dirait une grande amie à moi) une chatte une chatte…jusqu’ou allez avant le mariage ? Jusqu’ou un flirt est il acceptable ( prière ici déviter les commentaires du genre un flirt est innacecptable parce que tout simplement c'est pas crédible)….ce sont des questions auxquelles les jeunes filles ici n’ont trouvent pas de réponses dans leur éducation, car on ne parle jamais de relations physiques…elles cherchent des réponses ailleurs, dans des modèles télévisés …peut être mais aussi et il faut l’admettre…les mauresques ont tellement d’imagination !!!